Les funérailles de Voldemort

Nathaniel arriva rapidement dans la clairière où auraient lieu les funérailles du Directeur. Partout aux alentours, on voyait des pierres tombales. Certaines en très bon état, d'autres qui tombaient en décrépitude. C'était un spectacle désolant et le Serdaigle eut froid dans le dos en entrant dans ce lieu sacré.

Aussi vite qu'il le put, il traversa en entier le cimetière et se dirigea un peu plus loin, sur la gauche, où à l'orée de la forêt se trouvait un terrain vague. Sur ce terrain vague, il allait devoir neutraliser les sorts de protection qu'il venait à peine de refaire à entier.

*C'est rageant de faire un travail et de devoir le détruire quelques heures plus tard.*

Le Maître des Sortilèges était à fleur de peau. Le geste de Mélian, le sort qu'il s'était jeté aidant, l'offusquait réellement. Il ne pouvait concevoir qu'une femme s'attache autant à lui après tout le mal qu'il lui faisait expressément pour la repousser. Il ne pouvait concevoir non plus que Mélian puisse l'aimer, lui qui faisait toujours tout de travers...

Ainsi donc, Nathaniel sortit sa baguette magique et traça un cercle de feu bleu autour de lui, il commença à réciter des incantations visant à délier les sortilèges autour de ce champ. Il cherchait d'ailleurs à détruire qu'une seule défense et cela était fort difficile. À force de sortilèges et de moulinets des bras, l'homme était tout en sueur et dut même prendre une pause.

Il éteignit le feu bleu et s'assit au pied d'un arbre. Il savait que les funérailles allaient avoir lieu demain et que les gens du Ministère allaient tous être présents. Il redoutait de les affronter, car Nathaniel était un homme d'action, pas un homme de grands mots... Il savait également que s'il voulait avoir assez de temps demain matin, il devrait préparer le terrain, c'est-à-dire hôtel, chaises et fleurs, dès ce soir. Mais cela irait un peu plus tard, il devait terminer de détruire les défenses.

Il se leva et reprit tout de suite les incantations et les moulinets. Le feu l'entourait de nouveau, plus intense que jamais.

Tout en marchant dans le parc, le Serpentard pensait. Il pensait à tous les évènements produits depuis son arrivée pour sa cinquième année à Pou-Du-Lard et comment il se l'était imaginé.

Rien n'avait prévu que lors de sa première journée, il aurait déjà une retenue. Il fallait dire que Liam avait effectivement poussé loin en ce qui concernait Corail. Cependant, tout était en ordre et elle vivait le parfois bonheur avec son meilleur ami. Il était content pour eux, quoiqu'un peu, vraiment peu, jaloux de leur amour. Il aurait bien aimé être dans la même situation avec Lyly, mais le destin en avait réservé autrement pour lui.

Au lieu de vivre une histoire, le voilà de nouveau en retenue avec le professeur de Sortilèges. Sa première retenue l'avait bouleversé, mais maintenant qu'il y réfléchissait bien, cela l'avait beaucoup aidé à faire le point. Il était maintenant sûre d'une chose. Il n'aimait plus Lyly et ne gardait aucune rancune envers elle et Peter. Liam avait agit sur le coup du moment et s'était précipité dans une relation qui n'avait presque pas débuter. La raison...sa famille.

Comme à tous les été, Liam avait du vivre dans l'ombre de ses frères et de ses soeurs. Maintenant que la plupart des plus vieux étaient tous partit de la maison pour aller sur le marché du travail et fonder leur famille, Liam se retrouvait être le second plus âgé. Il restait que son frère Julian qui demeurait à la maison pour terminer sa septième année. Effectivement, les deux frères allaient à la même école, mais Julian ignorait son frère et ne racontait pas les potins qu'il entendait sur ce dernier. Sauf quand cela lui était profitable à la maison, évidemment.

Liam devait donc se montrer fort. Il avait toujours passé en dernier et avait toujours reçu les restes des plus vieux. Maintenant qu'il n'en plsu qu'un seul autre, ses parents commençaient vraiment à l'apercevoir. Mais au grand malheur du Serpentard, s'était parce qu'en peu de temps, il se retrouverait seul avec eux et devrait aider dans la maison. Ce qu'il avait commencé à faire cet été.

Il avait passé toutes ses vacances à réparer la maison, à tondre le gazon, à aider son père dans des travaux d'extérieur et sa mère pour les ménager. Le jeune homme avait perdu de sa liberté et les seuls contact avec le monde extérieur avaient été le hibou de son meilleur ami. En effet, Derek avait été solidaire et lui avait écrit tout l'été pour remonter un peu le moral de son ami. Ils s'étaient même inventer un jeu avec toute les lettres qu'ils avaient reçu de l'autre.

C'était pour cette raison qu'il avait voulu trouver le bonheur en étant avec Lyly, mais il venait de se rendre compte qu'il ne l'avait aimé sincèrement. Il venait de faire le point de son état et fût ravi de la savoir dans les bras de Peter. Le Poufsouffle respirait de son amour et il la comblerait beaucoup mieux que lui-même l'aurait fait. Le Serpentard se sentit alors tellement stupide de s'être battu pour ses propres démons et non pour de la vraie frustration.

Il se jura alors, à ce moment précis de sa vie, qu'il attendrait avant de réagir à quoique se soit. Il prendrait le temps de bien connaître les choses avant de sauter à pied joints dans celle-ci. Sur cette promesse pour lui-même, Liam avisa enfin le Maître des Sortilèges. Il était adossé contre un arbre de l'autre côté du cimetière.

*Quel endroit étrange pour faire une zone de transplanage.*
* Ah ben, c'est vrai, ce sont des funérailles, elles auront probablement lieu ici, pour enterrer le corps du Directeur et procédé à une cérémonie..*

Liam s'approcha donc doucement de Nathaniel. Il traversa les pierres tombales ravagées par le temps et le fit en silence. Comme il arrivait à proximité du métamorphomage, ce dernier ce leva s'entoura d'un cercle de flammes bleues, presqu'aveuglantes et prononça des sortilèges en agitant les bras. Liam s'arrête net devant ce merveilleux spectacle. Puis, il ne voulait déconcentrer le Professeur à l'oeuvre. Il resta donc à l'égard et s'adossa contre la dernière pierre tombale à la fin du cimetière et attendit que le Serdaigle termine ses actions. Il lui parlerait ensuite.

(Bon, je ne voulait pas vous déranger Professeur. Alors, voyez moi quand cela vous enchantera. Je vous donne pas d'obligations envers moi pour cela. J'attends votre suite avec impatience pour pouvoir y répondre aussitôt.)

Cela faisait plus de trente minutes que Nathaniel récitait des formules magiques afin de détruire les défenses au dessus du terrain vague. Il n'avait pas bouger d'un pouce et il commençait à nouveau à éprouver une douleur au bras. Heureusement, la fin des incantations arrivait et il se força à continuer malgré la douleur. Puis, tout cessa d'un coup. Le feu s'éteignit et les éclairs aussi.

Partout autour du champ, on voyait maintenant une faible lueur bleue qui vibrait, signe que les défenses avaient été détruites à cette endroit. Les puissantes incantations magiques de Nathaniel avait formé un cercle qui s'effondrerait et rétablirait les défenses lorsque l'ensorceleur l'aurait décidé. Ce cercle aurait aussi pour but de conserver toutes créatures maléfiques en son sein. C'est-à-dire que si une créature maléfique venait à franchir le cercle, ou à transplaner dans celui-ci, elle ne pourrait plus en sortir. Ceci afin d'éviter une nouvelle attaque à cause de cette brèche...

Le Serdaigle s'épongea rapidement et, fatigué par son effort, quitta le terrain vague pour retourner dans le cimetière en ne détachant pas ses yeux du sol. Puis, rendu tout prêt de l'endroit où les obsèques auraient lieu, il creusa un trou, toujours en utilisant la magie, et matérialisa un magnifique hôtel où le prêtre magique pourrait lire les derniers hommages pour Voldemort. Encore et toujours avec sa baguette, il fit apparaître des rangées complètes de chaises où pourraient prendre place les invités.

Voilà, tout était fin prêt pour la cérémonie. Nathaniel se dirigea vers l'hôtel afin d'admirer son travail. Il sortit son nécessaire à écriture et rédigea un dernier hommage à son Directeur. Pendant que le sort était à un point faible, le Serdaigle pouvait ressentir des émotions et il en profita.

Voldemort fut un ami. Sacré farceur, il aura toujours sut combattre l'adversité et c'est de sa force de courage dont nous nous souviendrons le plus. Bien sûr, il est toujours parmi nous, mais sa nouvelle forme n'est pas encore adaptée à toutes les choses qu'il pouvait faire. Nous nous ennuierons tous de ses folles courses dans le château, de sa chaleur, des combats de sorcier et tout plein d'autres choses qui lui était propre. Nous espérons tous que tu nous reviendras tous très vite comme nous t'avons connu, Voldemort.

Cet hommage serait lu demain, lors des funérailles et Nathaniel espérait ne pas avoir à lire lui-même son hommage. Il demanderait sans doute au prêtre de le lire, car lui aurait d'autres choses à faire. Bien que ce soient les funérailles d'un Directeur, les gens du Ministère désirerait certainement discuter et il ne pourrait sans doute pas attendre la fin...

Quoiqu'il en soit, Nathaniel se préparait à quitter, à regagner sa chambre lorsqu'il remarqua qu'un élève était adossé à l'une des pierres tombales du cimetière. Le Maître des Sortilèges ne l'avait pas vu avant et s'inquiétait pour ce jeune homme. Il n'était pas sécuritaire et contre les règlements de sortir à cette heure de la nuit. Nathaniel se dirigea directement vers l'élève et le héla:

-Jeune homme, que faites-vous ici à cette heure? Ce n'est pas sécuritaire et vous auriez regagner votre salle commune depuis déjà longtemps...

C'est à ce moment, alors qu'il arrivait devant le jeune homme, que Nathaniel constata que c'était en fait Liam qui se trouvait dehors, devant lui. Le Métamorphomage changea alors de discours:

-Ah, c'est vous Liam! Vous m'avez suivi? Alors, que pensez-vous de cette annonce, vous n'êtes pas trop ébranlé?

Le Serpentard resta un bon moment adossé contre la structure de pierre. Il tenta de résister, mais Morphée vint s’emparer de lui. Liam tomba alors dans un sommeil léger, dépourvu de rêve. Cela fût très bénéfique pour le jeune homme. Plus de pensées, plus de tortures, plus de doutes, plus de craintes, que le vide dans son âme et dans son esprit.

Il dormit pendant environ quarante-cinq minutes. Ce dernier ne vit dont pas le reste des moulinets que fit Nathaniel. Il n’entendit pas les incantations et les divers sorts jetés et de voir tout de suite le fruit des efforts du Serdaigle. Il ne le vit donc pas passer à ses coté sans que lui-même ne remarque la présence de l’un de ses élèves. Le Serdaigle s’occupait de la préparation des funérailles sans voir autour de lui.

C’est seulement lorsqu’il voulut partir, qu’il aperçut enfin Liam. Ce dernier toujours assoupit se réveilla quelque peu en sursaut en entendant quelqu’un l’interpeller avec un peu de colère dans la voix. Le jeune homme tourna la tête en direction de la voix et aperçut Nathaniel, s’avançant vers lui. Ce geste fit en sorte que le Directeur constata qui était cet élève. Il changea alors de ton et s’adressa de nouveau à lui.

- Ah, c'est vous Liam! Vous m'avez suivi? Alors, que pensez-vous de cette annonce, vous n'êtes pas trop ébranlé?

- C’est bien moi Professeur. En fait, je ne vous ai pas suivi. J’ai attendu que l’un des professeurs nous permette de quitter la Grande Salle alors que l’annonce était terminée. J’étais supposé retourner dans mon dortoir en effet, mais je voulais vous parler d’abord. Je me suis donc permis de parcourir le parc à votre recherche. Quand cela fût fait, vous étiez adossé sur l’arbre là-bas, mais en m’approchant vous vous êtes levé et commencé votre travail. Je n’ai donc pas voulu vous déranger, je me suis donc assis en attend le moment que vous finissiez.

Liam prit une pause. Ce qu’il pensait de l’annonce? Il pensait beaucoup de choses, mais savait bien que ce que Nathaniel désirait savoir c’était sa réaction face à la nouvelle apparence du Directeur. Il rassembla ses idées, mit des mots sur celles-ci et répondit à la dernière question du métamorphomage.

- Je dois avouer que la nouvelle m’affecte plus ou moins. Je ne veux pas paraître sans cœur et j’aimerais bien que vous écoutiez mon opinion avant de juger mes propos. Alors, je me lance. Je crois que la mort fait partie du cycle de la vie donc, le Directeur Voldemort était rendu à ce point de son destin, quitter le monde des vivant de façon physique. Il devait sans doute quitter son corps pour pouvoir accomplir des choses sous la forme qu’il a maintenant, sa forme spectrale. Je sais aussi que cette transformation vous bouleverse tous et suis conscient de votre peine, mais ne la comprend pas totalement. Oui, Voldemort a quitté le monde physique, mais il est toujours présent à nos côtés. Puis maintenant, il pourra le rester pour le reste de vos vies à tous. Il sera présent, sous une autre apparence certes, mais il est là. Il ne vous a nullement abandonné ou laisser tomber. Il a seulement prit un bout de chemin différent, celui de la mort physique.

Le Serpentard prit une nouvelle pause. Il espérait ne pas avoir blessé le Maître des Sortilèges dans ses dires. Le Serdaigle lui avait demandé de lui donner son point de vue et c’est ce que Liam venait de faire. Cependant, il n’avait pas totalement terminé. Il devait rajouter quelque chose, quelque chose d’important pour le garçon.

- Puis, j’aimerais ajouter quelque chose. Quand vous avez annoncé, devant toutes les personnes présentent dans la Grande Salle, la raison, le lieu et la manière dont s’était produite la perte de notre défunt Directeur, j’ai cru vous sentir un peu tendu. Cela ne doit pas être facile pour vous alors que vous avez assisté à la scène. Cependant, j’aimerais vous faire comprendre une chose Professeur. Si je vais trop loin, vous me le direz, mais je me dois de vous aider comme vous le faite avec moi présentement. Je vous en reparlerais de ce point. Je crois que vous vous sentez coupable de la mort de Voldemort, ai-je raison…?

Liam venait de dire ce qu’il croyait. Il attendait de voir ce qu’allait en penser Nathaniel avant de poursuivre. Si le Directeur des Serdaigles ne souhaitait point parler de ce sujet, Liam changerait de sujet. Cependant, s’il acceptait de l’écouter, il avait des choses à lui dire, des choses qu’il espérait pouvoir lui témoigner. Liam resta silencieux et espéra en silence. Il voulait venir en aide à celui qui venait de lui éclaircir les pensées et à voir au-delà de son rejet et de sa solitude, celui qui lui avait fait voir ses valeurs de bases, celui qui avait réveiller en lui toutes ses méditations pour qu’il puisse mieux se connaît lui-même, celui qui en agissant ainsi, le faisait détruire sa carapace et redevenir le garçon qu’il cachait si bien depuis tant d’années. Le vrai Liam recommençait à respirer lentement…

Je crois que vous vous sentez coupable de la mort de Voldemort, ai-je raison…?

Nathaniel fut très choqué que Liam lui pose cette question, mais réalisa très vite que le jeune homme ne réalisait pas lui-même la portée de ce qu'il disait. Le Serpentard ne se doutait pas non plus qu'il avait touché à une corde très sensible et que le Serdaigle n'éprouvait aucune envie de s'y lancer... Quoiqu'il en soit, il savait qu'il devait être honnête avec Liam sinon, il n'aurait plus aucune autorité sur lui et cela briserait leur lien.

-Liam, je dois vous avouer que vous me posez une question très indiscrète. Si n'importe quel élève m'avait demandé la même interrogation, je me serais empressé de lui dire que ce n'était pas de son ressort, mais puisque c'est vous, je ferais une petite exception.

Nathaniel avait utilisé le mot «exception», car il lui arrivait rarement, pour ne pas dire jamais, de confier ses sentiments à quelqu'un. Seule Loona, son amie d'enfance, attirait assez la confidence pour qu'il puisse se révéler devant elle sans risques. Oh, bien sûr, Wilhelm était aussi son ami de jeunesse, mais avec lui, c'était beaucoup plus comme un frère avec qui il parlait de tout et de rien, mais sans jamais aborder le sujet de leur vie respective. Les émotions n'avaient pas leur compte entre eux.

Liam aussi attirait cette confidence, car il avait une certaine naïveté qui attendrissait le coeur de Nathaniel à la simple vue du jeune homme. En sa présence, le Maître des Sortilèges n'éprouvait plus aucune gêne. Un peu comme son mentor avec lui jadis, en d'anciens temps... Des temps où Nathaniel aurait bien aimé se retrouver pour ne plus penser à toutes ses difficultés. Ah, le bon temps!

-Je vais donc être franc avec vous, Liam. Je me sens très coupable de la mort de Voldemort. Mais comprenez-moi, j'étais à côté de lui, je connaissais les symptômes de la présence d'un voleur d'âmes et pourtant, je n'ai rien fait pour lui venir en aide... Au lieu de ça, j'ai bêtement sombré dans mes réflexions et Voldemort est décédé, tout comme mon frère, c'est-à-dire, sans que je puisse rien faire...

Nathaniel avait lâché ce morceau sans émotion dans la voix. Comme s'il parlait seulement à lui-même... Le sort était à l'oeuvre à son plus fort, sans nul doute. À chaque fois qu'il parlait de ce sujet, la mort, le sortilège reprenait le dessus dans les pensées de Nathaniel. Ses pensées occultaient alors ses émotions et cela lui donnait une voix vide de sens... La dernière fois où cela lui était arrivé, il était devant les élèves et avait appelé Voldemort à venir les rejoindre dans la Grande Salle...

Le Métamorphomage, réalisant la fausseté de sa voix, leva sa main droite vers ses yeux comme s'il avait les larmes aux yeux et se retourna pour aller s'accoter contre une pierre tombale plus loin. Liam ne devait pas réaliser qu'un sort était à l'oeuvre ici, sinon, il irait parler à Loona et s'en serait fini de l'habile occultation de Nathaniel. S'essuyant à nouveau les yeux, le Serdaigle releva la tête et replaça ses lunettes.

-Liam, ne croyez pas que la mort de Voldemort ne m'affecte pas. Non, c'était mon ami, mais j'ai perdu tant de gens dans ma vie, et ce, en étant toujours plus ou moins impliqué, que ces derniers temps, je me suis forgé une carapace qui me permet de vivre normalement. J'ai longtemps été réprimé par mes frères, mais maintenant que je peux vivre ma magnifique vie loin d'eux, je veux que rien ne puisse la troubler.

Cette fois, Nathaniel avait été totalement honnête: sa «carapace», dont il avait fait mention à Liam, n'était autre que le sort qu'il s'était jeté, mais ça, le Serpentard ne le savait pas... Il penserait assurément que c'était réellement une carapace d'émotions qui en contraient d'autres... Aussi, son allusion à ses frères ne visait simplement qu'à rallier Liam à sa pensée. Il se méprisait d'avoir à faire ça à son protégé (Flitwick ne lui aurait jamais fait ça), mais il ne voulait vraiment pas que quiconque découvre son secret...

Quand le jeune homme termina ces derniers mots, il savait quelque peu que sans doute Nathaniel serait mal à l'aise de répondre. Mais Liam n'avait pu s'empêcher de lui poser ceci, car il voulait en savoir plus sur cet homme qui semblait le prendre de plus en plus sous ses ailes. Liam voyait bien que le Directeur des Serdaigles développait une confiance ainsi que des affinités avec lui-même. Donc, heureux de se faire voir d'une autre façon, autre que son côté rebel, Liam se sentait bien avec cet illustre personnage. C'était donc pour cette raison que le jeune homme avait été un peu direct. Il voulait retourner l'aide que lui avait apporté Nathaniel.

Quand ce dernier lui annonça que c'était une question indiscrète et qu'en temps normal, il n'aurait pas répondu, Liam se sentit flatté. Le Serdaigle avait donc vraiment confiance en lui. Il savait que Liam ne parlerait point et que ce qu'il dirait entre eux, le resterait. Pendant le petit moment que prit le métamorphomage, Liam le remercia.

- Merci Professeur de cette confiance. Je saurais lui être fidèle.

Sur ces paroles, le Maître des Sortilèges lui dit qu'il serait donc honnête avec lui. Effectivement, il s'en voulait pour la mort du défunt Directeur. Car, comme il l'avait mentionné plus tôt, il était présent. Cependant, quand il parla de sa chute dans ses pensées, Liam vit que ce qu'il avait dit dans la Grande Salle et maintenant différait un peu. Dans le ton qu'employait l'homme devant lui, qui était sans émotions, Liam perçut plus de détresse dans ses dires. Il avait donc être beaucoup plus concentré qu'il ne l'avait dit lors de la rencontre.

Soudain, il parla de son frère, qui par ce qu'il disait était mort non seulement d'un voleur d'âme mais aussi de par sa faute. Liam resta silencieux. Le Serdaigle leva alors la main vers ses yeux pour camoufler ses larmes. Bien sûr, il n'en avait pas, mais cela, Liam l'ignorait. Il se tourna également et alla s'accoter sur une des pierres tombales plus loin. Le Serpentard attendit de voir si son professeur avait terminé de lui avouer ses réflexions. Ensuite, il parlerait.

-Liam, ne croyez pas que la mort de Voldemort ne m'affecte pas. Non, c'était mon ami, mais j'ai perdu tant de gens dans ma vie, et ce, en étant toujours plus ou moins impliqué, que ces derniers temps, je me suis forgé une carapace qui me permet de vivre normalement. J'ai longtemps été réprimé par mes frères, mais maintenant que je peux vivre ma magnifique vie loin d'eux, je veux que rien ne puisse la troubler.

Quoi? Nathaniel venait de lui dire exactement ce que lui-même avait fait. Après s'être fait réprimandé par ses parents et sombré dans l'ombre de ses aînés, Liam s'était lui aussi conçu une carapace. Cette même carapace qu'il perdait un peu plus depuis sa rencontre avec le Serdaigle présent avec lui. Liam se dit qu'il était alors mieux de jouer aussi la carte de la vérité. Il allait révéler toutes ses choses au Directeur devant lui. Il avait confiance également en cet illustre homme et il témoignerait sa gratitude d'avoir avoué ses propos.

- Premièrement Professeur, je veux vous remercier de m'avoir confié vos craintes et vos souvenirs. Sachez que ces dires resteront entre nous et que personne d'autre ne sera au courant, sauf si vous leur dites vous même. Puis, je vois que cela vous touche la mort du Directeur. Je ne sais pas exactement ce qui s'est passé dans les cuisines cette soirée là, mais je suis certain que ce n'est pas de votre faute, même si vous vous sentez coupable. Bien sûr, peut importe ce que je dirais, cela ne vous enlèvera donc pas le sentiment de culpabilité que vous avez. Temps et aussi longtemps que vous vous croirez coupable, c'est ce qui demeurera dans votre coeur. Personne ne peut rien y changer, sauf vous. Donc, cessez de vous torturer Professeur. Les choses arrivent parce qu'elles le doivent. Les moment heureux, comme les malheureux et les moments où tout semble devenir ténèbres autour de vous.

Liam prit une pause. Il voulait que Nathaniel réfléchisse un peu à ses propos avant de continuer. Maintenant, il ne parlerait pas pour aider le Serdaigle, mais bien pour dire ces petites tortures intérieures. C'était son tour et il le savait parfaitement. C'est donc un peu troublé, qu'il commença son récit.

- Deuxièmement, je voudrais vous faire part d'une de nos ressemblances à ce que je peux voir. Je suis le dernier d'une famille de neuf enfants. J'ai cinq frères et trois soeurs plus âgés que moi. J'ai donc souvent passé dernier et cela ne m'a pas toujours enchanté. En effet, je suis tombé dans l'ombre des gestes de mes nombreux aînés. Chaque fois que je faisais quelque chose en laquelle j'étais fier, un des plus vieux réussissait à me prendre ma place. Puis, les choses qu'ils avaient tous déjà faites, on ne me les voyait pas les faire, même si je les faisais. Mon entré à l'école ne fût pas "récompensé" comme cela l'avait été pour tout les autres. Moi, c'était rendu normal, j'étais le dernier. Donc, il était inévitable que j'entre dans cette grandiose école. À l'âge de mes onze ans, j'ai donc franchir la barrière comme tous les autres enfants, mais moi, je le fis seul. Ayant souvent reconduit mes frères au Pou-Du-Lard Express, je connaissais le chemin et savait quoi faire. Mes parents trop occupés, me laissèrent à la gare et repartirent aussitôt. Un moment que je croyais merveilleux se transforma en une autre peine...

Liam avait à peine commencé et une boule d'émotion se formait tranquillement dans sa gorge. Il cessa de parler quelques instant pour reprendre son souffle et se calmer. N'étant plus capable de se tenir debout, le Serpentard prit place sur le sol et s'adossa contre une des nombreuses structures de pierre. Il calma ses pensées et rassembla celles qu’il voulait dicter à son interlocuteur. Après une grande inspiration, le jeune homme continua son histoire.

- Quand je suis entré à l’école, il y avait trois membres de ma famille. Ma sœur Morgan, qui était en cinquième, mon frère Lornan qui faisait sa dernière année, maintenant, ils n’y sont plus, et mon frère Julian qui termine présentement sa septième année. Chacun d’eux, m’ont totalement ignorés. Même si nous étions dans la même maison, car nous sommes tous allés à Serpentard, je n’existais point pour eux. Ma sœur, préfète de sa maison, me traitait comme les autres et même plus sévèrement. Elle me faisait payer les coups fait à la maison. Ce que je trouvais injuste. Mais, je ne me suis jamais plaint et je n’ai jamais tenté de faire en sorte d’y nuire. Peut-être si je fais semblant de ne plus être là, cela lui fera oublier ma présence, mais non. Donc, j’ai pensé le contraire. Si elle veut me punir, que se soit pour quelque chose. Je me suis donc quelque peu rebellé. J’ai changé d’attitude et me suis également formé une carapace. Je ne voulais plus que ceux qui m’avaient tant fait souffrir y parviennent encore. Morgan me donnait alors des retenues pour des stupidités. C’est ainsi, qu’à peine ma première année d’étude débutée, je connaissais quand même bien ma Directrice. Loona était quelqu’un de remarquable et le restera toujours pour moi. Bien qu’elle ne le sache pas, elle m’a tenu fort et fier.

Liam se força pour arrêter. Il aurait tant à dire sur la professeure de Potions. Cependant, ce n’était pas le sujet de sa discussion et il ne voulait pas repartir dans un discours qui ne finirait jamais. Il se concentra donc sur sa première histoire, celle de sa famille. Le cœur commença à lui tambouriner la cage thoracique tellement les émotions se bousculaient en lui. La peine de tous ses traitements, la colère qu’il en avait ressortit, la haine de sa famille, la tristesse de voir que cela ne faisait qu’empirer d’année en année et maintenant, la totale confiance qu’il avait pour le Maître des Sortilèges le chavirait. Il prit une autre inspiration et poursuivit.

- Donc au travers des retenues que me donnait ma sœur et des cours, je réussis à me faire un ami formidable. Nous sommes maintenant presqu'inséparable. Je parle ici bien sûr de Derek Davis, le préfet des Serpentards à ce jour. Bien qu’il est tenté de me faire retrouver la paix avec moi-même, il n’a jamais réussit. C’est bien la seule chose qui n’est pas trouvé de solution me concernant. Mais bon! Alors, durant les années que j’ai passé avec Morgan et Lornan, j’ai grossis ma carapace et me suis totalement dissimulé derrière. Mon attitude rebelle était maintenant devenu moi.

Le Serpentard arrivait au moment qu’il redoutait le plus. Il allait maintenant expliquer comment fonctionnait la maison durant les étés…pénible pour le jeune homme.

- Durant les étés, c’était pire. Je souffrais en plus de l’abandon de mes parents. Étant le plus jeune, j’étais toujours le dernier à être servit, de qui on s’occupait. Alors, je ne servais qu’à aider aux tâches. Dehors avec notre père, c’était les garçons et à l’intérieur avec notre mère, c’était les filles. Au début, je restais à l’intérieur, trop faible pour aider mon paternel à ce qu’il disait. Mais c’est seulement parce qu’il ne me voulait pas dans les pattes. J’ai toujours remarqué que mon père ne m’appréciait pas beaucoup. Puis, ma mère avait assez de bras pour l’aider. Je montais donc dans ma chambre et je m’occupais. Puis, sur l’heure du souper, je me faisais réprimander par mon père de n’avoir rien fait. Ma mère ne disait rien et quand j’essayais de me défendre, je recevais une...une…une cor…une correction.

Liam se tut. C’était la première fois qu’il parlait des traitements que lui avait infligé son père étant jeune, même son meilleur ami ne savait rien. Le Serpentard ne pu se retenir et des larmes coulèrent sur ses joues. Toutes les horreurs qu’il avait enduré, il se souvenait de chaque fessées, de chaque coup de ceinture, de chaque torture. À cet instant, toutes les lamentations qu’il avait poussé en suppliant son père d’arrêter lui revint en tête. Il en gardait même des cicatrices que ce soit psychologique, mais aussi physique. En effet, Liam avait pleins de marques dans le dos. Des plaies qui s’étaient incrustées dans sa peau. De longues cicatrices qui l’avaient fait terriblement souffrir. Malgré sa grande tristesse, le jeune homme continua, tout comme ses larmes coulèrent.

- Oui…mon père me…me battait. J’en garde encore des marques…pas que psychologiques…Mais bon, c’est de l’histoire ancienne. Cet été, il n’a pas réussit à me toucher. Du moins, que très rarement. Ce que je trouve…bouleversant…c’est que ses traitements, je…je suis…je suis le seul…à les avoir subit. Puis, ma mère n’a jamais rien fait…elle le regardait m’emmener dans la grange…sans rien dire…sans défendre son fils…sans m’aider. Alors, mon père n’a jamais cesser et je crois même…je crois même qu’il en prenait…plaisir.

La douleur était maintenant insupportable. Les larmes silencieuses que Liam avait versées au long de son récit, venaient de tripler. Un ruisseau de larmes parcourait ses joues à une vitesse folle. Le Serpentard, adossé à la pierre tombale prit ses genoux dans ses bras et les serra contre lui. Le mal venait de réintégrer son corps et plus fort que jamais. Car, c’était la première fois qu’il en parlait et s’être imaginé cela et que des mots étaient sortit de sa bouche dans le même temps, lui faisait terriblement mal. Il espérait que Nathaniel ne lui demanderait pas de lui montrer ses blessures. Il en avait beaucoup trop. Puis, il ne voulait pas que sa peine accentue celle du Serdaigle. Bien que maintenant, il était un peu trop tard pour reculer, Liam avait tout dit...

Nathaniel écouta attentivement toute l'histoire de Liam. Il fut, malgré le sort, très bouleversé d'apprendre qu'un garçon aussi brillant puisse avoir à subir de tels traitements de la part de ses parents. Il était persuadé que Liam était le chouchou de ses parents, qu'il avait de quoi les rendre fiers, mais apparemment, il s'était royalement trompé... Pourtant, aucun des frères de Liam n'avaient laissé de marques dans l'esprit de Nathaniel, aucun, mais Liam avait réussi le tour de force de devenir son protégé... et il ne méritait pas meilleure considération de la part de ses parents? C'était insensé...

- Oui…mon père me…me battait. J’en garde encore des marques…pas que psychologiques…Mais bon, c’est de l’histoire ancienne. Cet été, il n’a pas réussit à me toucher. Du moins, que très rarement. Ce que je trouve…bouleversant…c’est que ses traitements, je…je suis…je suis le seul…à les avoir subit. Puis, ma mère n’a jamais rien fait…elle le regardait m’emmener dans la grange…sans rien dire…sans défendre son fils…sans m’aider. Alors, mon père n’a jamais cesser et je crois même…je crois même qu’il en prenait…plaisir.

Nathaniel fut encore plus troublé d'apprendre que son père le battait. C'était tout simplement inconcevable... Comment pouvait-on faire subir à un enfant des traitements aussi durs, c'était véritablement lui faire passer par dessus son enfance et ses folies de jeunesse... Quoiqu'il en soit, Nathaniel se devait de dire quelque chose de réconfortant pour apaiser Liam, et ce, même si le sort lui donnait tout le mal du monde à exprimer ses émotions. Il ouvrit la bouche, puis la referma, incapable de dire quoique ce soit. Finalement, il décida de laisser voguer son coeur sans se soucier de l'action du sortilège. Peut-être qu'il en ressortirait quelque chose de bon.

-Liam, je ne sais pas quoi dire. Je n'aurais jamais cru qu'un garçon tel que vous, si attentionné, si charmant, puisse ne recevoir que peu d'attention de ses parents. Je peux bien croire que vos frères et soeurs étaient durs envers vous, j'ai vécu la même situation, mais que votre père ait aussi peu d'estime pour vous tant et si bien qu'il éprouve le besoin de vous infliger des blessures physiques, je trouve ça tout simplement dégoutant... Aussi, j'aimerais vous remercier de me faire confiance. Je n'aurais jamais imaginé qu'en si peu de temps, nous puissions devenir si proches l'un de l'autre que nous nous confions des secrets que nous n'avons révélé à personne d'autre.

Nathaniel se leva et rejoignit Liam à l'endroit où il s'était assis. Il resta debout près du jeune homme et le regarda bien en détail. Le Serpentard, s'il n'avait pas été dans cette maison, aurait véritablement eu l'air de la copie conforme du Maître des Sortilèges à cet âge. Même vivacité d'esprit et même allure désinvolte. Le Métamorphomage croyait se voir plus jeune et ne pouvait supporter de «se» voir souffrir. Il ne voyait pas d'autre solution que ce sort qu'il s'était jeté, mais il ne pouvait se résoudre à proposer ce traitement à Liam, ce serait contre les lois magiques.

-Vous savez Liam, vous me faites beaucoup penser à moi et bien que pour le moment, je ne désire pas avoir d'enfants, je voudrais bien avoir à élever un garçon comme vous. Quelqu'un de doux, attentionné, mais surtout, de très intelligent. Vous avez toutes les qualités pour aller dans la vie et j'espère que vous saurez voir de vos propres yeux vos talents.

Nathaniel se tourna vers l'hôtel où serait dès le lendemain exposé le corps de Voldemort et se retourna vers Liam. Il avait pris une décision. Il savait que ses collègues lui en voudrait beaucoup s'il découvrait ce qu'il allait faire, mais il ne pouvait laisser de côté cette alternative, il le devait pour lui et pour éviter que le sort ne s'effondre. Il reprit donc sa conversation avec le Serpentard en le précipita pour qu'il puisse se rendre dans son bureau.

-Il se fait tard Liam. Demain est un jour important et nous devons être en forme pour cet évènement. Si vous éprouvez encore le besoin de vous confier à quelqu'un, vous savez que je serais là. N'hésitez pas non plus à parler à Loona. Mieux que quiconque, elle saura vous montrer à voir que le bon côté des choses. Pour l'heure, je crois que nous devrions nous rendre dans nos salles respectives. Vous m'accompagnez vers le château?

Nathaniel, sachant pertinemment que le Serpentard allait bientôt se lever, s'assura que ses yeux étaient bien voilés. Il ne voulait en aucun cas que son protégé soupçonne quelque chose sur son véritable état. D'ailleurs, la décision qu'il avait prise permettrait de faire taire les soupçons pendant un moment et cela ne pouvait être que bénéfique pour le Serdaigle.

Quand le jeune homme eut terminé son histoire et que sa dernière phrase ai fini de résonner dans sa tête, il put entendre les paroles de Nathaniel. Il ne savait que trop dire. Il ne s'imaginait pas que Liam puisse être traité ainsi par sa famille et surtout ses parents. Puis, il le remercia pour la confiance que le Serpentard avait pour lui.

- Mais de rien Professeur. Je suis également ravi que vous ayez partagé un moment de votre vie avec moi. C'est plus un honneur pour moi que pour vous. Je suis votre élève et vous mon Professeur. Il est donc plus logique que ce soit moi qui parle et non vous. Mais, je suis heureux que la confiance qui règne en moi soit réciproque pour vous. Cela me touche et je saurais être fidèle à votre confiance. N'ayez crainte, tout ce que vous pourriez me dire un jour, restera entre nous. Je vous en fait la promesse.

À la fin de ses mots, le Maître des Sortilèges, vint se placer debout devant lui et le regarda. Liam ne broncha pas. Le Serdaigle devait analyser qui était Liam et si ses dires étaient sincères. Ils l'étaient et le resteraient pour toujours. Ainsi, après un moment, Nathaniel reprit la parole.

-Vous savez Liam, vous me faites beaucoup penser à moi et bien que pour le moment, je ne désire pas avoir d'enfants, je voudrais bien avoir à élever un garçon comme vous. Quelqu'un de doux, attentionné, mais surtout, de très intelligent. Vous avez toutes les qualités pour aller dans la vie et j'espère que vous saurez voir de vos propres yeux vos talents.

Liam eut de nouveau les larmes aux yeux. Pour l'une des premières fois de sa vie, on lui disait qu'il était intelligent, d'attentionné et de doux. Il irait loin dans la vie et ce avec ses talents, s'il les voyait. Personne, excepté sa Directrice le lui avait dit. Puis, après tant d'années, Liam commençait à ne plus y croire. Mais là, de l'entendre de cet illustre homme rendait le Serpentard troublé. Nathaniel s'étant tourné, Liam se dépêcha à essuyer les nouvelles larmes qui coulaient sur ses joues. D'un revers de manche, plus rien. Alors que le jeune homme voulu répondre, le Maitre des Sortilèges le devança.

-Il se fait tard Liam. Demain est un jour important et nous devons être en forme pour cet évènement. Si vous éprouvez encore le besoin de vous confier à quelqu'un, vous savez que je serais là. N'hésitez pas non plus à parler à Loona. Mieux que quiconque, elle saura vous montrer à voir que le bon côté des choses. Pour l'heure, je crois que nous devrions nous rendre dans nos salles respectives. Vous m'accompagnez vers le château?

- Oui, bien sûr, vous avez raison. Il doit être au alentour d'une heure. Pour ce qui est de mon besoin de me confier, je saurais à qui je pourrais faire confiance. Mais, je ne crois pas en parler avec ma Directrice et aimerais que vous ne lui en glissiez pas un mot. C'est que comme je l'ai dit plus tôt, j'ai connu très vite Mlle Loona. Nous avons développé une sorte de relation, mère et fils. En tous les cas, pour moi, c'est ainsi. Alors, lui raconter toutes ses choses bouleverserait cette relation. Elle me prendrait en pitié et je ne le souhaite vraiment pas.

Pour la dernière question du Métamorphomage, Liam hésita. Il n'avait pas le gout de retourner au château, même s'il le devait. Alors, il se leva avec difficulté et regarda le Serdaigle.

- Ce sera avec joie cher Nathaniel. J'en serais honoré.

(Suite ---> Cachots --> Salle Commune des Serpentards --> Dortoirs des garçons --> Chambre de Liam)

- Ce sera avec joie cher Nathaniel. J'en serais honoré.

Puis, le jeune Serpentard se leva et se plaça à côté du Serdaigle. Ils se dirigèrent au même pas vers le château qui surplombait le parc de Pou-Du-Lard Magic par son immensité et sa magnificence. Sur le chemin qui devait les mener aux grandes portes de chêne, Nathaniel perdit quelque peu la notion de ce qui se passait autour de lui. Il avait emprunté tant de fois ce chemin qu'il aurait pu le faire les yeux fermés.

Ses pensées dérivèrent vers ce qu'il s'apprêtait à faire. Vers ce qui allait faire demain matin. Bien sûr, il n'y songea pas trop fort aux risques que quelqu'un sonde sa tête et découvre ses véritables intentions. Personne ne devait savoir ce qu'il avait dans l'idée de faire. Son plan revêtait une telle ampleur que ses collègues lui reprocheraient certainement ce geste si elles venaient à le savoir.

Arrivé au château, Nathaniel descendit aux cachots pour aller reconduire Liam. Le jeune homme ne devait pas être vu sans un adulte l'accompagnant sans quoi, il serait réprimandé et le Maître des Sortilèges s'en voudrait que son protégé ait une retenue de plus en raison de ses propres états d'âme...

-Liam, c'est ici que nous nous quittons. Il va s'en dire que je ne répèterais à personne ce dont vous m'avez fait part ce soir si vous me promettez la même chose. J'espère vous croiser demain lors de la cérémonie. Bonne nuit!

Puis, Nathaniel repartit vers sa tour, laissant Liam seul prêt de l'entrée de sa salle commune. Encore une fois, il se perdit dans ses pensées et se retrouva rapidement dans son bureau. Après une bonne nuit de sommeil, son plan débuterait...

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Tour Ouest! -> Bureau de Mr. Nathaniel! -> Le matin des funérailles

Lorsque Yan arriva au cimetière, il eu un long moment d'hésitation avant de s'y aventurer. Il regardait ce désert de pierres et ressentait la désolation qui planait dans l'air. Puis, il s'avança très lentement et juste le temps qu'il parcoure la petite clairière... une heure semblait s'être écoulé. Il prit son temps pour lire quelques inscriptions sur certaine pierre, mais au loin son regard fut accroché par une pierre tombale en particulier. Bien qu'elle ressemblait beaucoup aux autres, Yan s'approcha et la regarda. Se qu'il redoutait s'était produit, se retrouver face à face avec cette tombe le foudroya littéralement .

Ici repose:
Armand Morreno
Il aima, fût aimé, et mourra.
[1942-1997]
Il laissa dans le deuil, son épouse Marie Marthe, son fils Patrick sa belle-fille Cécile et ses petits enfants.

Les idées et les souvenirs de Yan se bousculait dans sa tête rapidement... Trop rapidement. Il se secoua la tête comme pour en faire sortir tous ses souvenirs, si bien que son sac d'engrais tomba par terre à côté de la pierre tombale sans qu'il ne le réalise. Puis, Yan se retourna et prit la course. Seul quelques larmes s'échappèrent de lui. Aucun son ne sortait de sa bouche. Pourtant, il avait si envie de hurler. Mais son pied accrocha une autre pierre tomba à moitié démolie. La chute lui sembla durer une éternité. Soudainement, sa chute arrivé à sa fin. Il sentit sa tête heurter quelque chose... une pierre tombale sans doute. Puis, il resta allongé là, inconscient, caché derrière les pierres tombales, loin du lieux des funérailles.

Yan faisait un drôle de rêve. Il se revoyait à l'école étant petit, mais Mélian, Nathaniel, Loona, Angelical et Wilhelm étaient la aussi. Il se voyait en train de rire avec eux et de s'amuser. Il s'imaginait des aventures et des péripéties où ils étaient les héros. Il était dans son monde, là où tous ses plus profond secrets et ses désirs les plus chers sont enfouis. Il était dans son monde, rêvant à cette adolescence qu'il n'a jamais eu... à ses amis qu'il n'a jamais eu... à cette joie qu'il n'avait jamais ressentit.

Feuille de Parchemin

Correction Mélian (Attention!!)

Loona sortit de la forêt interdite, le coeur battant, les larmes suspendues aux coins des yeux, attendant que le vent ait raison d'elles. La directrice croisa les bras pour résister à la brise fraîche qui commençait à souffler, le beau temps s'en irait-il? Elle ne l'espérait point, car ils n'avaient prévus aucun abris en cas de mauvais temps. La Serpentard traversa le parc de Pou-Du-Lard en accélérant le pas malgré elle. Ce n'était pas l'envie d'arriver tôt au cimetière, mais plutôt l'espoir que tout ceci se déroulerait rapidement et sans problème.

*Tu ne seras pas seule, ne l'oublie pas!*
*Si tu parles de toi...*
*Non, non! Écoute, tu n'es pas la seule à vivre cette épreuve.*
*Je le sais bien, mais moi et Nathaniel étions les seuls présents, et nous étions également les deux plus proches amis de Voldemort!*
*Vous l'êtes toujours...l'âme de Voldemort n'a pas rejoint le royaume des morts...*
*Ce n'est pas pareil!*
*Tu devras pourtant t'y faire...*
*Je le sais bien, mais j'aimerais pouvoir compter sur Nathaniel! Pourtant, depuis quelques jours, il n'est plus lui-même. J'ai perdu Voldemort d'une certaine façon, je ne voudrais pas m'éloigner de Nathaniel. J'espèrais qu'on reste lié et qu'on se soutienne moralement...il semble toutefois vouloir surmonter cette épreuve sans moi. Je ne comprend pas ce qui lui arrive, et puis hier, lorsqu'il a demandé à Voldemort d'entrer sans m'avoir averti d'abord alors qu'il savait parfaitement que je n'étais pas prête à le voir. Je ne sais pas si je dois lui en vouloir ou si je dois passer l'éponge puisqu'il n'est peut-être même pas conscient de ce qu'il a fait!*
*Ce n'est pas la fin du monde si vous vivez le deuil séparément. Il semble très bien s'en accomoder! Pourquoi ne pas faire pareil?*
*Je le vois bien! Cependant, ce n'est pas réciproque, j'aurais aimé pouvoir compter sur son soutient...*
*Ne t'en fais pas, ça va s'arranger!*
*J'espère que tu as raison...*

Réfléchissant à l'attitude étrange du Serdaigle, elle s'éloigna malgré elle de l'endroit où aurait lieu la cérémonie. Marchant à l'aveuglette entre les diverses pierres tombales, le regard vide de toute émotion. Si le ministère ne prenait pas trop de leur temps, elle essayerait de lui parler. Elle souhaitait entendre de vive voix qu'il allait bien et qu'elle n'avait pas à s'inquiéter le moins du monde. Loona avait une entière confiance en lui, si il lui disait, elle le croirait.

Le vent faisait bouger ses cheveux, rendant son bandage parfaitement visible sous les rayons de l'astre du jour. Elle marchait et marchait encore, sans pouvoir s'arrêter comme si quelque chose la poussait vers un endroit précis. Soudainement, elle s'arrêta et tomba à genoux dans l'herbe entre deux vieilles pierres tombales. La réalité venait de la frapper de plein fouet, bientôt, Voldemort reposerait parmis toutes ces tombes. Son corps serait sous terre, à jamais enfouit. Elle viendrait peut-être porter des fleurs sur sa tombe...tout en cotoyant son fantôme. Tout ceci était trop pour elle, tout allait trop vite, la vie était injuste. Peu importe ce que Wilhelm lui avait dit la veille, Voldemort resterait avec eux au château, mais sa perte également. La tristesse faisait trembler les lèvres délicates de la directrice, comment allait-elle faire désormais? Au plus profond d'elle-même, elle ne s'était jamais remis du décès de ses parents, en serait-il de même pour Voldemort?

Les "POP" continuaient à retentir un peu plus loin, bientôt tout le monde serait là. Loona respira un grand coup, mais resta agenouillée où elle se trouvait, tentant de retrouver un certain calme avant la cérémonie. Ses yeux brillaient de larmes qui n'attendaient que le bon moment. Lorsqu'elle se releva enfin après quelque instants, elle apperçut quelque chose un peu plus loin. Son devoir de directrice et la crainte que les élèves soit en danger l'emporta sur la prudence.

Arrivée près de la pierre tombale en question, elle reconnut immédiatement le professeur de botanique.

- Yan!

Paniquée, elle crut qu'il avait été victime du second voleur d'âme, il ne bougeait pas, il aurait très bien pu être mort. Elle fut quelque peu soulagée en touchant la joue du Poufsouffle, sa peau était chaude et non glacée comme celle de Voldemort dans les cuisines. Elle l'examina rapidement et constata qu'il avait une vilaine plaie à la tête, toutefois elle était superficielle, car elle n'était pas profonde. Il n'avait perdu qu'un peu de sang, rien de bien grave. Néanmoins, l'anxiété l'envahit de nouveau, il semblait toujours inconscient, elle vérifia donc son poux, il était parfaitement normal, tout comme si il dormait. Agenouillée à ces côtés, elle dégagea une mèche de cheveux sur son visage. Puis, elle se pencha légèrement au dessus de lui avant de lui parler. Par contre, il semblait ne pas l'entendre.

- Yan, m'entendez-vous? Je vous en supplie, répondez-moi...Yan...

Inquiète, elle attendit, priant de tout son coeur pour que cette histoire se termine bien.

Yan pensait. Il n'était plus de ce monde. Il pensait encore et encore à tout se qu'y le hantait: son adolescence dépourvue d'amis, la mort de son grand-père. Le professeur de botanique était loin, très loin de ce monde... Il était dans son univers à lui, une petite bulle dans laquelle il flottait et dont il ne pouvait rien contrôler.

*C'est de ta faute si Grand-papy est mort!*
*C'est pas vrai! C'était un accident!*
*Tu sais pourquoi tu n'a pas d'amis? Parce que tu es un meurtrier!!! C'est tout se que tu mérites!*
*C-c-c'est pas vrai... Loona... Méli... Nath... Angie... Wilhelm...*
*QUOI?! Tu crois qu'ils sont avec toi parce qu'ils le veulent?*
*Pourquoi pas?*
*C'est parce qu'ils ont pitié de toi! Qui s'abaisserait à être avec toi?!*
*Non, je suis quelqu'un de bien!*
*Tu le sais Yan... Je suis toi... Ce désir de vengeance au fond de toi... allez! Fais un homme de toi... Entres au château et utilises l'Avada Kedavra jusqu'au dernier!*
*NON!*
*Tu l'as pourtant bien fait il y a dix ans!*
*Je ne le voulais pas... ce n'était pas moi...*
*Oooh! Oui, tu voulait le faire, ce sortilège de l'Impérium n'a fait que réveiller en toi cette soif. Vouloir enfin te venger de ce que t'ont subir les autres quand tu étais jeune... Et tôt ou tard tu le referas... Tôt ou tard... Je ne suis qu'une autre partie de toi!*
*NONNNNNNNNNNNNNNNNNNNNNNN! Cesses d'essayer de me convaincre que je l'ai voulu... C'était l'Impérium!*
*...Tôt ou tard....*
*Non....*
*...Tôt ou tard... Yan... Tu ne peux pas y échapper!*

Au loin une voix l'appelait:
- Yan, m'entendez-vous? Je vous en supplie, répondez-moi... Yan...

*...Tôt ou tard...*

*...Tôt ou tard...*

*...Tôt ou tard...*

Il se réveilla en sursaut et pris sa baguette, la pointant vers la jeune femme. Il se leva et prit quelques secondes à réaliser que c'était la belle Loona, directrice de Serpentard qui se trouvait debout devant lui. Il rangea aussi sa baguette et posa la main sur son front. Il tomba à genou et des larmes coulèrent le long de sa joue.

-Je ne voulais pas... je ne voulais pas...

Il prit sa tête entre ses mains et tremblait comme tout. Il regarda Loona, les yeux brillants.

-J-j-je m'excuse... ce cimetière réveille en moi de mauvais souvenirs...

Yan se leva debout: il se tenait à peine debout... Sa main droite tenant sa baguette pointée vers le sol... Et de sa main gauche, il tenait son épaule droit.

-Je... m'excuse...

Il regarda en direction la Serpentard avec un regard comme s'il lui disait : Au secours!

Feuille de Parchemin

Les deux amis parlaient toujours de n'importe quoi quand ils arrivèrent près des pierres tombales. Ils commencèrent à s'y engouffrer et ces à ce moment précis que la douleur pour Liam fut dès plus insupportable. Derek l'ayant lâché plus tôt voyant qu'il avait bonne équilibre, ne pu retenir son ami quand celui-ci s'effondra sur le sol. La douleur était tellement forte que des larmes coulèrent sur les joues du Serpentard.

Sans qu'il n'ai pu comprendre ce qui lui arrivait, Liam s'était retrouvé par terre. À la vue de toute ses pierres, le subconscient de Liam en était revenu aux évènements de la veille. Il avait revu en un éclair tous les propos qu'il avait prononcé au Maître des Sortilèges. Les images ce succédèrent une à une, comme un film.

***FLASH BACK***

Il avait 4 ans. Il était à table et son frère venait de lui lancer un morceau de papier d'aluminium qui avait servit pour recouvrir les patates au four. Liam avait voulu répliquer et son père lui avait prit le poignet tellement vite et si fort que ce dernier, par la lancé que le jeune garçon avait mit, brisa. La mère du jeune homme réussit à réparer les os de son fils en pleurs grâce à ses connaissances en soins.

Il avait 6 ans. Tous plus vieux que lui, ses frères avaient des permissions que lui même n'avait pas. C'est alors que Liam voulait avoir quelque chose qu'il n'était pas sensé avoir que son père le prit par le bras, le coucha sur lui et lui donna une grosse fessée. Le petit garçon se releva et courut dans sa chambre. Il s'effondra sur son lit et pleura une partie de la soirée. Il n'alla même pas souper et personne vint lui donner à manger. Il finit par s'endormir à bout de force.

Il avait maintenant 9ans. Julian, son grand frère, en avait 12. C'est à cet âge qu'ils étaient classés apte à aller travailler à l'extérieur avec leur père. Donc, n'ayant pas l'âge, Liam devait rester à la maison avec sa mère et ses trois soeurs. Étant quatre dans la maison, une autre personne n'était plus vraiment nécessaire vu que les autres garçons étaient tous à l'extérieur. La mère de Liam lui donna donc congé et lui permit d'aller dans sa chambre faire ce qu'il voulait. C'est ce qu'il fit. Cependant, le soir venu, le père demanda ce qu'il avait fait. Honnête, Liam répondu que sa mère lui avait donné congé et qu'il avait prit un des livres de Julian, car il venait d'entrer en deuxième année à Pou-Du-Lard Magic et avait apprit quelques sortilèges. Sans baguette pour les faire, il ne savait pas s'il fonctionnait ou pas.

Son père était devenu fâché. Il s'était levé de table, avait demander à son fils de le suivre. Ils étaient sortit de la maison et étaient allé dans la grange. Là, le père de Liam lui avait dit de regarder devant lui. Il avait lentement enlever sa ceinture de ses pantalons, sans faire de bruits. Ensuite, il avait demandé à son fils d'enlever son chandail. Apeuré, le gamin avait obtempéré. C'est alors que dans un mouvement de rage, que le père avait levé la main et avait fouetté son fils avec sa ceinture. Le jeune garçon avait alors poussé un cri déchirant qui s'était rendu jusque dans la maison. Sa mère avait donc ouvert la radio pour cacher ses cris. C'est après avoir donné cinq coups sur la peau ensanglantée de Liam que son père était rentré à la maison. Il avait reprit sa place à la table et avait terminer son repas sans remords.

Liam, remit son chandail et attendit quelques minutes avant d'entrer de nouveau à la maison. Après ce temps, il franchit la porte de la maison et avait demandé à sa mère s'il pouvait quitter la table, qu'il n'avait plus faim. Sa mère accepta et le jeune homme commença à gravir avec peine les marches. Ce fut après avoir atteint la sixième marche que le gamin perdit conscience, le dos en sang qui se propageait sur son gilet.

***FLASH BACK***

Quand le souvenir se termina, on aurait dit qu'il avait revécu cet instant douloureux. À chaque coups que son père avait donné, le mal de dos de Liam s'était accentué. Les larmes lui étaient venu de plus en plus vite aux yeux et avait inondé ses joues. Puis, lorsqu'il se vit gravir les marches, dans l'espoir de se rendre dans sa chambre pour y verser les larmes qui s'accumulaient derrière ses paupières, il s'était évanoui. Dans un dernier souffle Liam murmura:

- Derek,... Natha...

Comme dans son dernier souvenir, celui de la première fois que son père l'avait fouetté à même la peau et qui avait fait en sorte que toute cette histoire commence, le Serpentard perdit conscience. Il n'avait pas eu le temps de terminer son mot, mais espérait que son ami le terminerait pour lui.

Alors qu'ils marchaient entre les structures de pierres, Liam tomba au sol. L'ayant lâché plus tôt, le préfet n'eut pas le temps de le rattraper avant qu'il atteigne le sol. Derek se pencha vers son ami qui semblait terriblement souffrir. Il essaya de voir son visage, mais en vain. Liam était trop penché sur lui même. Cependant, le Serpentard fit bien que ce dernier pleurait. La douleur devait être intense. Derek tenta de l'aider à se relever, mais ce fut aussi peine perdue. Il abandonna espoir et parla à son ami.

- Liam? Liam? réponds-moi mon vieux, tu me fais peur. Est-ce que c'est ton dos qui te fait mal à se point? S'il te plaît, dis-moi quelque chose.

Après quelques minutes, qui parut des heures aux yeux du préfet, son meilleur ami prononça quelques mots. Il y avait son nom et un autre.

- Derek, ...Natha...

Le Serpentard perdit alors conscience. Tout son corps se détendit et les larmes sur son visage cessèrent de couler. Le préfet prit de panique tourna Liam sur le dos et prit son pouls. Il voulait être sûr qu'il respirait encore bien. Il fut content de voir que si. Il lui donna de petites tapes au visage pour le réveiller. Mais rien ne se produisit. Liam restait toujours inanimé.

Derek leva les yeux pour voir où en était les autres. Il fut extrêmement ravi de voir, un peu plus loin, sa Directrice et le professeur de Botanique. Ne voulant pas laisser Liam seul, même quelques instants, Derek cria de toute ses forces:

- MLLE LOONA, PROFESSEUR YAN! S'IL VOUS PLAÎT, J'AI BESOIN D'AIDE! C'EST LIAM!!!

Le préfet reprit son souffle et attendit de voir si son appel à l'aide avait été perçu. Il posa le regard sur son meilleur ami et son regard changea. Il ne voulait pas le perdre. Il prit la tête de son ami, vint se placer en dessous et posa la tête de Liam sur ses jambes. Le préfet avait un peu peur et espérait pouvoir lui venir en aide.

Loona était toujours accroupie au sol tout près de Yan. Plus celui-ci tardait à lui répondre, plus le rythme de son coeur s'accélérait. Ne portant pas sa cape habituelle, elle n'avait rien pour venir en aide à son collègue en cas de besoin. Ce dernier restait inerte sans même remuer le petit doigt. Une larme roula sur sa joue, et elle jeta un regard circulaire, il n'y avait personne dans les environs pour le moment.

- Yan...

Le prénom du professeur de botanique fut l'ultime mot qui sortit de sa bouche. Elle était toujours penchée au dessus de lui, l'esprit complétement ailleurs, et se sentant impuissante face à la situation. Un sentiment de panique l'habitait désormais, et au moment où elle pensa aller chercher de l'aide pour amener Yan à l'infirmerie, celui-ci ouvrit subitement les yeux. En quelques secondes, tout se passa rapidement. Yan sortit sa baguette et sauta sur ses pieds, paraissant complétement paniqué. En se levant aussi vite, son collègue la heurta de plein fouet. Loona tomba sur le dos et se mordit les dents pour résister à la douleur que l'impact venait de provoquer dans son épaule. Elle resta étendue sur le sol un moment, essayant d'analyser rapidement l'état de son épaule. La directrice n'avait certes pas le temps de refaire un bandage ou quoique ce soit, sinon elle manquerait le début de la cérémonie à coup sur. La Serpentard tourna la tête vers son épaule gauche, son bandage s'imprégnait peu à peu de sang, devenant rouge à l'endroit où se trouvait la blessure.

*Merci beaucoup, Yan! Vraiment! Je croyais pourtant que cette journée débutait bien avec ce soleil éblouissant!*

- Je ne voulais pas... je ne voulais pas...

À ses mots emplis de désespoir, Loona comprit qu'elle n'était pas l'unique cause de l'état de Yan. Celui-ci semblait s'en vouloir beaucoup. Lorsqu'il tomba à genoux, elle se releva pour ne pas l'inquiéter et prit soin de masquer sa blessure à l'aide de ses cheveux. Son collègue était déjà suffisament préocuppé, inutile de l'inquiéter d'avantage. Yan tremblait, et la directrice ne savait trop comment réagir, ignorant la cause du malheur du professeur de botanique. Loona aurait aimé pouvoir lui venir en aide, le voir pleurer ainsi lui faisait mal au coeur.

- J-j-je m'excuse... ce cimetière réveille en moi de mauvais souvenirs...

*Je crois bien que c'est le cas de la plupart des gens!*

Puis, Yan se leva finalement, vacillant sur ses jambes. Tous les deux tremblaient, la Serpentard pour la douleur que lui procurait son épaule et Yan pour des souvenirs qui semblaient lui être inoubliables pour la gravité de ce qu'ils contenaient. Le regard du Pousouffle était ravagé par le voile de ses souvenirs. Voulant à tout prix brisé le lien qu'il y avait entre leurs yeux, la Serpentard se rapprocha de lui dans l'intention de le serrer dans ses bras pour lui redonner un peu de courage, mais à quelques centimètres de lui, elle se ravisa. La chemise de Yan était d'un blanc pur, et elle craignait la tâcher avec sa blessure. Elle ne souhaitait en aucun cas qu'il est conscience que sa plaie était une fois de plus réouverte. Si le soir venu, le remède de son collègue fonctionnait, elle en serait ravie, elle en avait plus qu'assez que sa blessure saigne sans cesse.

- Je... m'excuse...

- Calmez-vous, Yan! Ça va aller, si vous avez besoin de parler, je suis là. Toutefois, j'aimerais que cela attende à ce soir, puisque de toute façon nous devons nous retrouver pour le remède, si vous êtes toujours d'accord.

Le regard du Poufsouffle lui disait clairement: Aide-moi. Néanmoins, elle ne pouvait rien faire pour le moment, il était passé 11h00, ils devaient se rendre au plus vite au près des autres.

- Pardonnez-moi de ne pouvoir vous aider plus pour le moment.

*Et même après ça, tu crois toujours que tu es une bonne amie?*
*Ne recommence pas, stp!*

- MLLE LOONA, PROFESSEUR YAN! S'IL VOUS PLAÎT, J'AI BESOIN D'AIDE! C'EST LIAM!!!

Paniquée, Loona s'adressa une ultime fois au professeur de botanique.

- J'y vais! Je connais bien Liam! On se revoit plus tard aux funérailles. Allez vous assoir, il ne faudrait pas que vous retombiez, vous avez déjà une vilaine bosse à l'arrière de la tête. Allez-y, je vous rejoint bientôt, gardez-moi une place!

Sur ces mots, elle s'élança en direction de la voix de son préfet. Qu'était-il donc arrivé à Liam? Elle courut de longues minutes en gardant son bras gauche contre son ventre, pour ainsi empêcher son épaule de bouger. Arrivée au près de ses deux élèves, elle s'arrêta.

- Que s'est-il passé Derek?

Loona envoya ses cheveux derrière ses épaules afin qu'ils ne l'encombrent pas, ce geste lui arracha une grimace de douleur, mais elle ne s'en préoccupa pas le moins du monde. Voyant le regard de Derek se poser sur son épaule, elle le devança.

- Je sais, je sais! Vous en faites pas, je suis au courant.

De la colère était perceptible dans la voix de Loona. S'étaient-ils tous passés le mot pour tomber inconscients? Alors qu'elle aurait eu besoin de calme en cette journée de deuil, la voilà désormais qui courrait dans toutes les directions. En appercevant Liam, elle avait immédiatement pensé à Nathaniel.

*La première retenue de Liam se déroule à merveille. D'ores et déjà, je peux dire qu'il commence à assimiler la leçon. Je ne crois pas qu'il pourrait refaire des actes pareilles. J'aimerais d'ailleurs que tu le rencontre demain dans la journée pour voir le changement. Peut-être pourras-tu parler avec lui et lui demander comment s'est déroulé cette première retenue.*

Loona avait une mémoire d'acier et elle se souvenait parfaitement du message que son collègue lui avait envoyé la veille dans les cuisines.

*"Voir le changement!" J'espère que tu n'as rien à voir avec ça, Nath!*

L'infirmière s'accroupie aux côtés de Liam, voyant que Derek semblait plus inquiet que jamais, elle décida de retrouver un ton neutre, il n'était en aucun cas responsable de ses tourments, et probablement encore moins de l'état de son meilleur ami. Des larmes silencieuses coulèrent sur les joues de Loona lorsqu'elle s'apperçut que Liam avait pleuré avant de perdre conscience. Elle posa une main sur le front de Liam, il n'était pas fiévreux et le préfet lui apprit que son poux était régulier.

*Trokias!*

Loona ferma les yeux et contacta le vieil elfe de maison par la pensée. Aussitôt qu'elle rouvrit les paupières, un pichet d'eau et une serviette se trouvaient sur sa droite. Derek paraissait stupéfait puisqu'elle lui avait dit plus tôt qu'elle n'arrivait pas à téléporter des objets avec sa baguette, alors encore moins avec sa pensée.

- J'ai eu de l'aide, dit-elle tout simplement sans plus d'explications.

Loona imbiba le linge et demanda à Derek de conserver la tête de son ami sur ses jambes. Elle déposa ensuite la serviette sur son front, espérant que l'eau froide le réveillerait. Toutefois, il ne bougea pas. La directrice vérifia s'il s'était fait mal à la tête, aucune trace de blessure. Lorsqu'elle descendit ses mains dans le cou de Liam pour s'assurer qu'il ne s'était pas cassé le cou ou quoique ce soit, celui-ci se réveilla en sursaut. Il semblait si paniqué que Loona recula de quelques pas, de peur qu'il la bouscule comme Yan un peu plus tôt.

- Liam, dites-moi ce qui ne va pas.

La voix et le regard violet de Loona étaient suppliants et les larmes continuaient à couler sur ses joues. Depuis que Liam faisait partie de sa maison, elle avait toujours tenter de faire du mieux qu'elle pouvait pour lui venir en aide. Elle l'appréciait beaucoup et ne supportait pas de le voir souffrir ainsi sans comprendre. Derek semblait figé, ne sachant comment réagir à l'attitude de son ami. Liam éclata en sanglots interminables.

- Derek, allez chercher Nathaniel, il doit être avec le ministre. Faites vite surtout!

Le préfet se leva et partit au pas de course après un moment d'hésitation. Maintenant qu'elle était certaine de ne pas se faire bousculer par Liam, elle s'approcha de nouveau. Elle s'assit tout près de lui à sa gauche et déposa sa main droite sur son épaule. Son bandage s'épreignait de sang plus les minutes avançaient, mais la directrice s'en fichait, tout ce qu'elle voulait c'était que Liam aille mieux.

- Liam, dites-moi ce que vous avez. Que s'est-il passé? Quelqu'un vous a fait du mal? Est-ce Lyly qui vous tracasse ainsi?

Loona arrêta de poser des questions, espérant toutefois obtenir quelques réponses à ses interrogations. De toute façcon, Derek et Nathaniel n'allaient probablement pas tarder à arriver, à la limite, une vingtaine de minutes si Nathaniel était avec le ministre.

(Derek, Nathaniel ne devrait pas tarder à arriver dans ce topic, attendez qu'il y soit, ne vous précipitez pas au château! Merci d'avance!)

Quand Liam perdit conscience, il perdit notion de ce qui était vrai ou non. Pour lui, tout ce qui venait de voir dans sa tête, c'était réellement produit au moment où il l'avait vu. Dans son état d'inconscience, il maudissait son père et était chagriner pas l'attitude que prenait sa mère. Elle ne l'aidait point à se sortir des griffes de son père et restait impassibles aux messages de détresse qu'il lui envoyait. Cela faisait maintenant sept ans que son père agissait ainsi avec lui et sa mère n'avait toujours rien dit ou rien fait pour l'en empêcher.

Les pensées de Liam se dirigèrent donc vers la fin du souvenir qui l'avait mis dans cette état. Il se revit donc perdre conscience dans les marches, son chandail pleins de sang. Sa mère s'était précipité vers lui pour lui venir en aide. Voyant qu'il était inconscient, elle laissa couler quelques larmes. Elle avait levé les yeux vers son mari sans toutefois rien dire.

***FLASH BACK***

Lorsque Liam s'était réveillé, il était dans son lit dans sa chambre. Sa mère avait du soigné elle même les plaies qu'il avait reçu et prendre soin de lui avec ses soeurs. Cependant, Liam se sentait un peu serré. Il leva ses draps et s'aperçut que sa mère lui avait fait un bandage et le couvrait du torse au bas du dos. Ainsi, il y avait des remèdes et des lingettes humides dans son dos pour faire guérir le tout. Il sentait encore la douleur parcourir tout son dos, mais cela était tolérable et peu perceptible. Liam tenta de se lever sur ses coudes, résultat il poussa un cri de douleur et retomba sur ses nombreux oreillers.

Alarmée par le cri de son fils, Jana, la mère de ce dernier, vint le voir. Elle apportait avec elle son petit déjeuner. Elle aida Liam à prendre place assise dans son lit et mit le repas sur ses jambes. Elle lui donna un baiser sur le front et quitta en lui disant qu'elle reviendrait bientôt. C'est donc seul que Liam porta chaque morceau de nourriture à sa bouche et l'avalait lentement. Il mangea donc ainsi pendant un moment, chaque bougée lui arrachant une grimace de douleur.

La porte s'ouvrit enfin, mais au grand désespoir de Liam, ce n'était pas sa mère, mais son père, Offman. Il prit le plateau de Liam et le tassa. Il prit place sur son lit et lui attrapa le bras que Liam déplaça aussitôt. Sur ce geste, Offman frappa son fils au visage. Lui laissant une marque rouge sur la joue. Voyant l'air furieux de son père, le jeune garçon voulu prendre la fuite. Cependant du à la douleur il ne fit qu'un seul geste. Son père fut plus rapide que lui. Il le prit à la gorge et le plaqua sur le mur. Étouffant Liam se débattit.

***FLASH BACK***

Cependant, au plus grand malheur de Loona, elle posa sa main dans le cou de son élève au même moment que celui-ci se faisait étrangler par son père. Il ouvrit donc les yeux et de la colère les envenima. Il aperçut deux visages près du siens. Un d'homme et l'autre de femme. Sa mère et son père. Mais en réalité, c'était ceux de son meilleur ami et de sa Directrice. Dans l'état de conscience où il était, il ne fit la différence, car comme dit plus haut, il ne faisait plus la différence entre ce qui était vrai et ce qui ne l'était pas.

Quand Loona demanda à Liam ce qui n'allait pas, de nouvelles larmes coulèrent sur ses joues. Comment sa mère pouvait-elle faire semblait de ne rien voir? Son mari venait de faire perdre conscience à son fils tellement il l'avait battu et maintenant, il avait failli le tuer en l'étranglant, comment pouvait-elle faire? Voyant que Liam se remettait à pleurer, la Serpentard envoya son préfet chercher son collègue Serdaigle.

- Liam, dites-moi ce que vous avez. Que s'est-il passé? Quelqu'un vous a fait du mal? Est-ce Lyly qui vous tracasse ainsi?

Ces paroles le frappèrent de plein fouet. Que s'était-il passé? Elle niait en plus d'avoir vu que quelque chose était survenu. Quelqu'un vous a fait du mal? Vraiment, cela en était trop. Bien que le jeune homme sache que sa mère aimait son père faire semblait de n'avoir pas vu que ce dernier avait frappé ainsi son fils, le répugnait. Tellement qu'il n'entendit pas la dernière question de Loona, celle qui aurait pu le remettre dans le monde réel. Terriblement en colère, il se leva. Il devait s'éloigner de cette femme qui le regardait souffrir en gardant toutefois les yeux clos. Pensant parler à sa mère, Liam dévoila son sac.

- Comment osez-vous mère? Comment pouvez-vous rester là à regarder votre fils souffrir et ne pas agir. Cela fait sept années que vous auriez pu tout faire arrêter. Dès la première fois vous auriez pu l'empêcher de continuer. Mais au lieu de cela, vous niez tout. Vous faite semblant que vous êtes au courant de rien et me demandez en plus ce qui se passe. VOUS LE SAVEZ TRÈS BIEN!!

Liam était dans un tel état de rage qu'il avait cessé de pleurer. Plus aucune larmes ne se risquaient à sortir sur ses joues. Elles s'étaient même tapis quelques part en-dedans de lui. Avec force, Liam prit un caillou sur le sol et le lança de toute ses forces ver la forêt interdite. Bien que ce geste fut banal et sans raison, cela le défoula quelque peu. Il reposa les yeux sur la femme assise par terre et continua son discours.

- COMMENT FAITES-VOUS? DITES LE MOI! SANS AUCUN REMORD, SANS AUCUNE PITIÉ, VOUS LE LAISSEZ FAIRE! J'AURAIS HONTE À VOTRE PLACE, TRÈS HONTE. LAISSEZ AINSI VOTRE FILS SOUFFRIR PAR AMOUR. VOUS ÊTES PIRE QUE LUI, M'ENTENDEZ-VOUS? PIRE!

Le Serpentard avait crié sa rage. Il était terriblement en colère et cela venait enfin de sortir. N'ayant point manger ce matin là, les quelques forces que le jeune homme avait en réserve s'était épuisé. Chancelant, il tomba de nouveau par terre. À genoux, le visage dans les mains, les larmes qui s'étaient cachées sortirent en force. Un ruisseau de larmes inonda les joues de Liam sans que ce dernier puisse faire quoi que ce soit. Puis à bout de forces, il retomba dans l'inconscience. Il tomba donc inanimé aux côtés de sa Directrice.

Cependant, cet état ne dura pas. À peine quelques secondes plus tard, le Serpentard ouvrait de nouveau les yeux. Le soleil lui frappa le visage et il dut se protéger les yeux avec son bras. Il tourna la tête et avisa son emplacement. Il était au milieu des pierres tombales du cimetière et sa Directrice paraissait toute retournée à ses côtés. Ne sachant ce qui s'était passé dans les dernières minutes, Liam était perdu. C'était Derek qui était avec lui, non?

- Loona, que se passe-t-il?? Où est Derek? Les Funérailles??

Tout tournoyait dans l'esprit de Liam. Essayant de reprendre sa place dans sa tête.

Loona était toujours assise aux côtés de son élève. Liam était dans tous ces états, malgré qu'elle lui parle tout bas pour le calmer, ses paroles semblaient ne pas atteindre les oreilles du Serpentard. C'est alors qu'il se mit à lui crier des choses dont, au début, elle ne comprit même pas le sens, surtout lorsqu'il l'appela "mère".

- Comment osez-vous mère? Comment pouvez-vous rester là à regarder votre fils souffrir et ne pas agir. Cela fait sept années que vous auriez pu tout faire arrêter. Dès la première fois vous auriez pu l'empêcher de continuer. Mais au lieu de cela, vous niez tout. Vous faite semblant que vous êtes au courant de rien et me demandez en plus ce qui se passe. VOUS LE SAVEZ TRÈS BIEN!!

Suite à ses paroles, la directrice retira sa main de sur l'épaule de Liam à peine quelques secondes avant que celui-ci ne se lève. Décidément, il se croyait dans un tout autre endroit. Loona n'était certes pas la mère du jeune homme, toutefois, malgré cela, elle trouva ses paroles blessantes, car elles étaient tout de même reliées à elle d'une certaine façon. Elle ne pouvait toutefois pas nier quoique ce soit, car elle ignorait toute l'histoire, elle n'avait donc pas pu venir en aide à Liam. Cependant, en tant que directrice, et avec les nombreuses retenues et tout le temps qu'elle avait passé en compagnie de cet élève, comment avait-elle pu ne rien remarquer? D'un côté, elle craignait même que ses paroles lui soient véritablement destinées. Tout tournoyait dans l'esprit de la directrice, elle avait le souffle coupé avec l'accumulation des situations. Tout d'abord, la mort de Voldemort en partie par sa faute, ensuite, l'attitude distante de Nathaniel qui l'affectait beaucoup, les funérailles, la blessure de Yan, et maintenant l'attitude de Liam. Ne méritait-elle donc pas un peu de bonheur?

*Tu ne fais que blesser les gens autour de toi!*
*Ce n'est pas vrai! Je ne veux pas y croire! Si je n'étais pas importante, j'aurais succombée à la poussière noire.*
*Je te signale que tu as failli y rester! De plus, elle n'est toujours pas guérit cette chère blessure...*
*JE SAIS! Laisse-moi tranquille!* supplia l'autre voix.

Liam était debout à deux mètres de sa directrice, celle-ci ne bougeait pas, elle réfléchissait. Son épaule la faisait terriblement souffrir, l'impact avec le professeur de botanique un peu plus tôt avait été plus violent qu'elle le croyait. Elle porta sa main droite à son épaule meurtris, et celle-ci se tâcha immédiatement de sang. Loona laissa sa main là où elle se trouvait, exercer une pression sur sa blessure réduirait peut-être l'hémoragie. C'est alors que son élève rebel reprit la parole en continuant d'hurler.

- COMMENT FAITES-VOUS? DITES LE MOI! SANS AUCUN REMORD, SANS AUCUNE PITIÉ, VOUS LE LAISSEZ FAIRE!

- Liam, arrêtez...je vous en supplie...

Loona était assise sur ses talons, et plus Liam criait, plus elle se sentait mal. Elle avait l'impression qu'il l'accusait véritablement, elle avait la sensation de vivre une situation réelle avec lui, peu à peu, le Serpentard l'entraînait dans son monde à lui. Un monde de souvenirs sombres et douloureux, un monde dont elle ne souhaitait pas faire la connaissance, sa peine était déjà suffisament grande. Les mots de Liam la blessaient, elle n'avait rien fait, ces mots ne lui étaient pas destinés. Toutefois, tenant plus que tout à cet élève, toutes les paroles de Loona étaient murmurés tout bas, à peine audible, car elle sentait au fond d'elle que le Serpentard avait besoin de dire ce qu'il avait sur le coeur. Malgré que le sien se brisait en miettes, elle voulait que Liam finisse, c'était mieux ainsi, mieux pour lui.

- J'AURAIS HONTE À VOTRE PLACE, TRÈS HONTE.

Loona baissa sa tête vers le sol, elle ne pouvait plus supporter le regard plein de haine que Liam lui lançait. La directrice était en larmes, mais elle se forçait à résister, elle le devait, elle devait résister pour Liam. La professeur de potions avait les joues baignées de larmes et sa lèvre inférieure tremblait. Liam n'allait-il donc jamais se taire?!

*Faites que ça se termine!! Svp!*

- LAISSEZ AINSI VOTRE FILS SOUFFRIR PAR AMOUR. VOUS ÊTES PIRE QUE LUI, M'ENTENDEZ-VOUS? PIRE!

- Seigneur, Liam...arrêtez, souffla-t-elle tout bas pour elle-même.

Finalement, après un moment interminable, plus aucun son ne sortit de sa bouche, mais le mal était fait. Loona était figée sur place, la tête toujours rivée vers le sol. Les larmes poursuivaient leur chemin pour tomber dans l'herbe du cimetière, remplacées par de nouvelles sur ses joues. Loona tremblait, une main toujours sur son épaule. Par chance, le sang de celle-ci ne paraissait pas sur le noir de sa robe, seul un reflet était visible sous les rayons flamboyants de l'astre du jour.

Liam était désormais agenouillé devant elle, le vasage enfoui dans ses mains, il pleurait, pleurait et pleurait, c'était fini, la directrice n'avait plus rien à craindre, plus aucune parole blessante ne sortirait de la bouche du Serpentard. Puis il s'effondra de nouveau par terre. Toutefois, ce moment d'inconscience ne dura pas, et il ouvrit les yeux à peine quelques secondes plus tard.

- Loona, que se passe-t-il?? Où est Derek? Les Funérailles??

Loona était sans mots, Liam semblait avoir oublié ce qui venait de se produire. Aucun son ne sortit d'entre ses lèvres. Elle se leva donc et marcha un peu, chancelante sur ses jambes. Que penser? Que faire? Que dire?

*Tu ne vas pas le laisser te dire tout ça sans répliquer?*
*Si...*

La directrice s'arrêta subitement, dos à son élève. Elle enfouit son visage dans ses mains pour laisser libre cours à ses sanglots. Sans le vouloir, et malgré que ces paroles ne lui soient pas destinées, Liam venait de lui faire très mal, ce qui venait de se passer, elle en avait pas besoin...pas maintenant...pas aujourd'hui...pendant un court instant, la sensation avait été si près de la réalité, s'en était boulversant...

Pivotant de nouveau vers Liam, du sang sur sa joue droite, son épaule bien visible, elle se rapprocha de lui. Tout d'abord, elle avait dans l'intention de lui parler de ses aveux involontaires, mais en ouvrant la bouche, elle se ravisa. S'il avait oublié, elle n'avait certes pas l'intention de lui faire du mal. Elle afficha une expression neutre et un ton dégagé.

- Les funérailles auront lieu très bientôt, il serait bien que vous ailliez rejoindre vos camarades.

Loona ne se rappelait pas d'avoir été aussi froide avec Liam, mais elle n'avait aucunement mériter ce qu'il venait de faire et d'une certaine façon, elle lui en voulait.

- Si vous le souhaitez, vous pouvez rester et attendre Derek, il ne devrait pas tarder, je lui ai demandé un petit service.

La directrice n'en dit pas plus, et elle se laissa glisser contre une pierre tombale. Des larmes silencieuses ne cessaient de naître dans ses yeux violets, toutefois son regard était vide et diriger vers l'horizon. En appercevant de nouveau le soleil et le beau temps, une pensée lui traversa l'esprit.

*La première impression n'est jamais la bonne...*

Cette journée qui semblait avoir bien commencée...avait désormais retirée son masque...

Après avoir perdu une seconde fois conscience, Liam vit le visage en pleurs de sa Directrice quand il rouvrit les yeux. Il avait posé ses questions, mais celle qu'il aurait voulu dire ne sortit pas de sa bouche. Il avait posé que des questions banales face à la situation. Loona semblait vraiment troublée, elle restait même muette et sans bouger. Sans prononcer un seul mot, elle se leva. Lui faisant dos, le Serpentard ne put savoir ce qu'elle faisait, ce qu'elle pensait. Après un moment, elle se retourna. C'est à ce moment que Liam aperçut la blessure. Avant qu'il puisse dire quoique ce soit, elle s'adressait à lui.

- Les funérailles auront lieu très bientôt, il serait bien que vous ailliez rejoindre vos camarades.

Dans les propos de Loona, le jeune homme avisa la froideur et le ton quelque peu autoritaire qu'elle employait. Ce n'était pas dans ses habitudes et cela toucha Liam. Bien sûr, il ne savait pas que c'est ce qu'il venait de faire lui-même.

- Si vous le souhaitez, vous pouvez rester et attendre Derek, il ne devrait pas tarder, je lui ai demandé un petit service.

La Maîtresse des Potions parla ainsi de son préfet et ensuite, glissa le long d'une des structures de pierres. Mais que s'est-il passé? Elle semblait dans ton ces états et son élève ne pouvait comprendre pourquoi. Tout ce qui se souvenait, c'était qu'il marchait avec Derek vers l'endroit où aurait lieu les funérailles du défunt directeur. Puis, il avait eu un mal de dos atroce qu'il l'avait fait tomber. Ensuite, plus rien, le noir total jusqu'au moment, il y avait quelques minutes, il s'était réveillé au près de Loona et aucune trace de Derek.

Liam se força à penser à ce qui aurait bien pu se passer se produire pendant son moment d'inconscience. Puis, comme un flash de photo, il revit tout. Il se revit en train de blâmer Loona pour les erreurs qu'avait commit sa mère. Il s'était adressé à sa Directrice comme s'il parlait à Jana. Le jeune homme baisa les yeux honteux. Il respira profondément et du se résoudre à parler un peu de son passé à la femme bouleversée devant lui. Elle avait droit de comprendre ce qui venait d'arriver à son élève.

- Chère Loona, je suis profondément désolé. Je viens de revoir ce qui vient de ce produire et j'en suis bouleversé. Ce cimetière m'a fait perdre la tête. Disons que les démons de mon passé, pas si passé que cela, viennent d'enfin sortir de moi. Malheureusement, pas à la bonne personne. Tout ce que vous venez t'entendre était destiné à ma mère. Comme vous avez pu le constater. Je ne peux me résoudre à vous expliquer pourquoi et espère que vous ne ferait aucun lien. Ne chercher pas à comprendre, je vous en supplie. Effacer tout de votre mémoire, pour votre bien et le mien.

Liam se remit pour une troisième fois à verser des larmes. Tout ceci n'aurait pas du être lieu, mais c'est ce qui s'était produit. Le Serpentard le savait bien, sa Directrice n'était pas dupe. Elle avait du comprendre que ce que Liam reprochait à Jana s'était de ne pas l'avoir protégé d'Offman. Son père avait été, et l'ai toujours, brutal avec lui et les évènements de la soirée l'avait bouleversé. C'est à cet instant précis que Liam vit toute l'ampleur de la mort du Directeur. Tellement que long frisson parcouru son dos, lui arrachant une grimace de douleur.

Si ses parents venaient à apprendre la mort de Voldemort, ils voudraient sûrement que Liam et Julian reviennent à la maison. Et là, Liam devrait donc subir les tortures de son père à l'année et non que les simples eux mois avant le retour au château. Liam fut parcouru de plusieurs frissons. Il ne voulait pas, il ne survivrait pas si s'en était ainsi. Les larmes coulèrent encore et encore des yeux du Serpentard. Il releva les yeux vers Loona qui regardait l'horizon d'un regard vide et plus de larmes coulaient de ses yeux à elle. Liam baissa la tête et d'un revers de la manche essuya tant bien que mal ses larmes. Il releva la tête et s'adressa de nouveau à sa Directrice.

- Je suis désolé de vous avoir fait endurer ceci, surtout en ces temps peu propices. Je sais au combien que le décès qui vient de survenir vous affecte. Je le suis moi aussi, beaucoup plsu que je ne pouvais y penser. Je viens de m'en rendre véritablement compte. Vous en expliquer la cause...je ne peux guère le faire également. Je ne peux vous dire le pourquoi de mon soudain chagrin et ce cette profonde colère. Je dois rester silencieux sinon, tout changera ce que je ne veux pas.

Liam prit une seconde pause. Il devait cependant parler de sa retenue avec Nathaniel. Il n'en révèlerait pas le contenu, comme il en avait fait la promesse, mais il devait le faire pour que Loona comprenne le changement qui s'opérait en lui. Le grand bouleversement de son existence.

- Je dois vous dire que ce qui se passe dans ma tête est énorme. Un grand changement s'opère en moi et c'est un peu en lien avec la retenue que j'ai eu avec votre collègue, Professeur Nathaniel. Ne vous inquiète pas, il ne m'a pas fait mal, il ne m'a pas fait faire des choses qu'il me savait incapable d'accomplir. Il a seulement fait son travail, me faire réfléchir. Ce qui marche à merveille..un peu trop même. Disons que cela à réveiller en moi des choses que j'essaie d'oublier. Mais maintenant que ces choses sortent, je dois les laisser sortir complètement. Sinon, je vais en souffrir deux fois plus. Donc, ne lui en voulez pas et ne lui en tenez pas rigueur. C'est un excellent Professeur et une personne extraordinaire. Il ne fait que son travail...

Le jeune homme arrêta de parler. Il en avait plus la force et il avait dit l'essentiel. Il avait parlé de ce qui c'était produit, du pourquoi sans détails et de la cause première. Il espérait que sa Directrice comprendrait et que cela lui remonte quelque peu le moral. Bien que cette hypothèse était peu probable, Liam espérait silencieusement.

*Pardonnez-moi chère Loona. Pardonnez-moi pour l'élève immonde que je suis...je dois suivre les traces de mon...de mon...père.*

Sans son rendre compte, d'autre larmes perlèrent le long de ses joues. Cette fois, elles étaient peu nombreuses et silencieuses. Elles quittaient ses joues avec grâces pour aller rejoindre la terre. Source de vie, source de bouleversements.

Yan regarda Loona d'un air triste en voyant la blessure qu'elle tentait de lui dissimuler. Il ne broncha pas pour lui faire croire que son truc avait réussit... mais au fond de lui...

*TU EST STUPIDE! REGARDE CE QUE TU AS FAIT!*
*C-c-c'est un accident....*
*BIEN OUI! mais elle, elle le sait pas! Elle va croire que tu l'as blessé et elle va te déteste!*
*L-l-loona....*
*Mais là.... qu'est ce que je peux faire?*
*Fais-toi oublier*
*J'avoue....*

Il était attristé par la tentative qu'elle avait voulu lui faire un calin. Mais, elle changea d'idée... Puis, jaillit soudainement une voix familière venu de non loin.

- MLLE LOONA, PROFESSEUR YAN! S'IL VOUS PLAÎT, J'AI BESOIN D'AIDE! C'EST LIAM!!!

Il s'en allait accourir lorsque Loona lui parla soudainement.

- Oui, je te garderais une place à côté de moi.

Il fit quelques pas dans la direction opposé avant de se rendre compte qu'il l'avait tutoyé. Il s'arrêta de marcher... Il n'avait jamais réalisé qu'il avait tutoyé Loona s'il l'avait fait auparavant. Puis, sans se retourner:

- Oui..... Mon offre pour le remède tien toujours...

Sa belle s'éloigna, il ne fit rien.... Puis, elle avança en direction de Liam. Il regarda Loona, Liam et Derek à répétition de loin en étant immobile. Il jeta un regard de compassion à Liam. Puis, lorsqu'il fut sur que tout était correct, il se retourna et marcha dans l'autre direction. Il voulait se faire oublier, Loona allait sûrement le détester.

Yan reprit la marche timidement les deux yeux fermés très fort. Il avait peur que la directrice le punisse parce qu'il l'avait tutoyé plus tôt. Puis, il reprit sa marche jusqu'aux funérailles, ignorant les cris de Liam, ce bruit ne l'atteindait pas, car il marchait vite.

*Loona est mon amie.... je peux la tutoyer sans accident, non?*
*C'EST TA SUPÉRIEURE! Je sais les rêves que tu fais.... tu rêves tout les soirs d'elle..... oublie ça mon vieux! Elle est ta supérieure! De toute façons elle est trop bien pour toi!*
*Je sais... À ses yeux je ne suis que le professeur de botanique et de divination..... rien de plus....*
*BIEN! Tu comprend! Je t'ai connu plus vite!*
*SORT DE MA TÊTE!*

Il arriva enfin à l'autel, une petite estrade... Il y avait des chaises devant. Il y à déjà beaucoup de monde. Yan marcha jusqu'à la première rangée. Elle était vide... sûrement réservée pour les professeurs. Il déposa sa robe de sorcier sur la chaise à côté de lui pour garder une place à Loona. Puis, il se retourna et vit Mélian, la jolie directrice de Gryffondor. Yan la trouvait très belle... mais pas attirante. Il la considérait même comme sa petite soeur.

Yan se leva et fit de grands signes en direction de Mélian lui indiquant qu'il avait des places. Lui indiquant le siège au bord de l'allée du milieu. Il s'était assit sur la deuxième place, et à côté de lui, se trouvait le banc vide pour Loona.

[Oki, j'explique! LOL:
vide, vide, vide, vide, vide |ALLÉE DU MILIEU| Mélian, Yan, Loona, vide, vide ]

Feuille de Parchemin

Correction Mélian

- Chère Loona, je suis profondément désolé. Je viens de revoir ce qui vient de ce produire et j'en suis bouleversé. Ce cimetière m'a fait perdre la tête. Disons que les démons de mon passé, pas si passé que cela, viennent d'enfin sortir de moi. Malheureusement, pas à la bonne personne. Tout ce que vous venez t'entendre était destiné à ma mère. Comme vous avez pu le constater. Je ne peux me résoudre à vous expliquer pourquoi et espère que vous ne ferait aucun lien. Ne chercher pas à comprendre, je vous en supplie. Effacer tout de votre mémoire, pour votre bien et le mien.

- C'est ce que je souhaiterais faire avec les derniers jours qui viennent de passer, mon cher Liam, mais j'ai bien peur que ce soit impossible.

La voix de Loona était distante, comme si sa conscience parlait à sa place, ses lèvres remuaient à peine. Son regard n'avait jamais été aussi vide, elle en venait même à se demander ce qu'elle faisait assise au beau milieu d'un cimetière, où était-elle donc?

Liam lui dit ensuite qu'il ne pouvait pas lui expliquer d'avantage le pourquoi de son attitude du moment précédent. La directrice n'en fut pas le moins du monde surprise, elle s'y attendait. Il devait être 11h30, les funérailles étaient prévues pour onze heures, toutefois, c'était uniquement afin de s'assurer que les retardataires ne manqueraient pas la cérémonie. Le prête ne commencerait rien avait 12h00, l'heure à laquelle le soleil serait à son plus haut dans le ciel. Nathaniel arriverait d'ici quelques minutes, la Serpentard demanderait ensuite à ses deux élèves de se rendre au lieu des funérailles, ce qui lui donnerait une trentaine de minutes pour discuter avec le Serdaigle, seul à seule. Liam ferait assurément partie de ses propos certes, mais ce dont Loona voulait surtout s'assurer, c'était l'état de Nathaniel. Elle voulait entendre de vive voix qu'elle n'avait nulement besoin de s'inquiéter en ce qui le concernait. Elle avait quelques questions qui lui trotaient dans la tête, si elle n'avait pas toutes le temps de les aborder, elle finirait une autre fois.

Alors que Loona pensait justement à son collègue de Serdaigle, son élève se mit à en parler pour lui raconter globalement la retenue qui s'était tenue la veille. Il était sincère, toutefois ses explications étaient loin d'être complètes. La directrice comprenait et ne voulait en rien le bousculer. Après tout, elle était devenue tellement habile pour se faufiler dans les pensées d'autrui, qu'elle aurait pu en un rien de temps comprendre toute l'histoire qui affligeait Liam. Cependant, Loona respectait la vie privée des gens de son entourage, c'est ce qui avait fait qu'elle était restée si près de ses meilleurs amis, dont Nathaniel faisait partie. Elle ne l'avait jamais forcer à dire quoique ce soit. Il savait néanmoins qu'elle était là à tout moment s'il avait besoin d'elle. Toutefois, aujourd'hui, elle comptait au moins insister sur son attitude des derniers jours, car celle-ci l'attristait beaucoup. Elle n'insisterait pas pour connaître les détails, tout ce qu'elle souhaitait entendre c'était quelque chose comme: Je vais bien, tu n'as pas à t'en faire pour moi.

- Je n'accuse jamais les gens à tort, Liam. J'ai demandé à Derek d'aller chercher Nathaniel, j'ai besoin d'éclaircir quelques petites choses avec lui. Ne vous en faites pas, vous n'êtes pas la seule cause de cette discussion, les choses ne sont plus les mêmes depuis un moment...

Loona n'en dit pas plus à Liam, après tout, avant sa retenue de la veille, il n'avait passé que peu de temps avec le professeur de sortilèges, son attitude devait être parfaitement normale aux yeux du Serpentard. La directrice repassa dans sa tête toutes les paroles de son élève et un silence pesant s'installa autour d'eux. Elle tourna ensuite son regard vers l'endroit où aurait lieu la cérémonie, pourquoi Derek tardait-il à revenir? Elle et Liam ne pourraient attendre infiniment au beau milieu du cimetière. La professeur de potions se dit qu'elle avait bien fait de demander à Yan de lui garder une place. C'est alors que les paroles du Poufsouffle lui revinrent en tête.

*Oui, je te garderai une place à côté de moi.*

Elle réalisa soudainement que Yan l'avait tutoyé, cela était quelque peu étrange, mais ne la dérangeait pas le moins du monde. Après tout, avec ses collègues directeurs, ils se tutoyaient depuis toujours.

Un battement d'ailes à ses côtés fit sursauter la directrice. Après un bref regard, elle réalisa qu'il s'agissait de Sage, son petit oiseau adoré! Bizarement, comme lors de la dernière retenue qu'elle avait eu en compagnie de Liam, Sage se mit à tournoyer au dessus de celui-ci. Il semblait vouloir faire comprendre quelque chose à sa maîtresse, toutefois, elle ne voyait vraiment pas.

- Sage! Ça suffit! Laisse-le tranquille.

Le hibou refusa catégoriquement de cesser ses cris. Perdant patience après les multiples mésaventures des derniers jours, Loona se leva et lorsque Sage le réalisa, il se calma légèrement et atterit aux côtés de Liam. Cet oiseau avait toujours était quelque peu étrange, toutefois, c'était de pire en pire, tout comme s'il était désormais en pleine crise d'adolescence, ce qui n'était pas envisageable pour un hibou.

- Veuillez me pardonner, Liam, je vais me débrouiller pour que cela ne se reproduise plus.

Sage cacha sa tête son son aile, tout comme s'il avait honte. Après un moment, ses deux petits yeux marrons réaparurent et dans son bec, il tenait une plume blanche. Il sautilla en direction de sa maîtresse et déposa la plume à ses pieds. Qu'est-ce que ce geste signifiait exactement? Était-ce une forme d'excuse? Ou un nouvel indice concernant son attiude anormale? Loona s'agenouilla devant Sage et le déposa sur son épaule valide avant de se relever. La douleur de son autre épaule commençait sérieusement à l'agacer et elle ne put s'empêcher de serrer les dents.

*Mais que fais-tu donc, Derek?!*

Invité

Peter prit la main de Lyly dans la sienne alors qu'ils se rendaient au cimetière. Plus ils approchaient, plus ils entendaient des cris. Peter se demandait vraiment ce qui pouvait être la cause de tout cela, mais ils ne sauraient pas avant d'être arriver au cimetière. Curieusement, le préfet n'avait jamais remarquer comment la distance entre le lac et le cimetière pouvait être grande. Il était vrai qu'il ne s'était jamais rendu dans cet eendroit généralement sombre et suceptible de ramener des souvenirs lourds à vif...

*J'espère que tout va bien pour tout le monde. C'est sûr que le décès de Voldemort ne doit pas être facile pour la majorité des professeurs et directeurs-adjoints...*

Rendus près du cimetière, Lyly s'arrêta net.

- COMMENT FAITES-VOUS? DITES LE MOI! SANS AUCUN REMORD, SANS AUCUNE PITIÉ, VOUS LE LAISSEZ FAIRE! J'AURAIS HONTE À VOTRE PLACE, TRÈS HONTE. LAISSEZ AINSI VOTRE FILS SOUFFRIR PAR AMOUR. VOUS ÊTES PIRE QUE LUI, M'ENTENDEZ-VOUS? PIRE!

C'était la voix de Liam, et celui-ci criait vraisemblablement contre sa mère.... sauf que seule Loona se trouvait aux côtés de son ex-petit-copain. Une phrase qu'il venait de prononcé résonnait dans sa tête.

"LAISSEZ AINSI VOTRE FILS SOUFFRIR PAR AMOUR."

Lyly ferma les yeux, porta la main à son coeur et s'assoyea parterre. Ces paroles, destinées à sa mère, la touchait profondément. Elle ne connaissait rien du passé du Serpentard, mais ces mots la faisait atrocement souffrir. Elle se sentait mal, une fois de plus, pour ce qu'elle avait fait à Liam.

*Heureusement, tu n'as pas attendu pour tout lui raconter. Ce n'est pas comme si tu l'avais trompé sans même te soucier de ce que ça pouvait éventuellement lui faire.*

Fille Serdaigle

Invité

Quand Lyly se laissa glisser au sol alors qu'elle venait de se mettre la main sur la poitrine, Peter s'inquièta encore plus.

- Lyly, ça va?!?

Sa dulcinée écoutait les paroles prononcées par la voix que Peter recconut comme celle de Liam.

- COMMENT FAITES-VOUS? DITES LE MOI! SANS AUCUN REMORD, SANS AUCUNE PITIÉ, VOUS LE LAISSEZ FAIRE! J'AURAIS HONTE À VOTRE PLACE, TRÈS HONTE. LAISSEZ AINSI VOTRE FILS SOUFFRIR PAR AMOUR. VOUS ÊTES PIRE QUE LUI, M'ENTENDEZ-VOUS? PIRE!

Le jeune homme s'agenouilla près de Lyly. Il l'enlaça tendrement, l'attirant doucement vers lui, la berçant lentement dans ses bras.

- Lyly... dis-le moi si je me trompe, mais ça te fais mal d'entendre cela, n'est-ce pas? Tu te sens coupable encore pour toute l'histoire... Chérie, il ne faut pas... Tu ne pouvais pas savoir, tu ne le connaissais qu'à peine. Et puis, je suis certain que Liam finira par te pardonner, si ce n'est pas déjà fait.... Ne te sens plus coupable.... Tu n'as fait que ce que ton coeur te dictait de faire... et lui aussi....

Peter continua de berçer Lyly jusqu'à ce qu'elle se calme. Il lui murmurait toujours de tendre mots de consolation, tout en pensant aux mots que Liam avait criés. Il secouait la tête.

*Pourquoi faut-il toujours que les pires histoires de coeur arrivent à ceux qui le méritent le moins?*

Invité

Neela devait traverser le parc en entier avant d'atteindre le cimetière, mais cela lui permi de rencontrer quelques élèves.

Elle croisa d'abord un élève de Gryffondor qui courait près du lac. Ensuite, elle eut une vision quelque peu étrange et plutôt bouleversante. Un couple traversait rapidement le parc en direction de la sortie, et l'homme portait une jeune fille dans ses bras. Cette dernière était visiblement inconsciente, et elle appartenait à la maison de Serpentard. Neela les interpella.

- Pardon, que ce passe-t'il ici?

Le couple figea sur place. Ils avaient l'air un peu paniqués, et Neela craignait, contre toute possibilité ou vraisemblance, qu'il ne s'agisse d'un kidnapping.

- Nous sommes les parents d'Aude. Nous venons la chercher, nous craignons que l'école de soit plus sécuritaire pour notre enfant unique. Alors vous pouvez tenter ce que vous voulez, mais nous ramenons notre fille à la maison.

- Nul besoin d'utiliser un ton si aggressif, madame. Je crois que vous faites erreur, mais je n'ai, après tout, aucun pouvoir sur votre décision.

- Parfaitement. Et ils quittèrent sans plus attendre.

La nouvelle professeure les regarda partir, puis elle continua son chemin. Un peu plus loin, elle croisa un jeune garçon de la maison de Serdaigle, cette fois. Il jouait avec son chien, et il semblait triste. La jeune femme allait le rejoindre, lorsqu'elle vit, au loin, une personne tombée. Puisque la tristesse du jeune Serdaigle ne semblait pas trop grave, Neela préféra aller voir ce qui se passait avec la jeune femme qui était tombée.

Un jeune homme berçait la demoiselle lorsqu'enfin Neela arriva. Ils étaient tout près de l'entrée du cimetière, et l'Indienne voyait que déjà plusieur personnes étaient présentes. Elle s'adressa au jeune homme.

- Excuse-moi, je m'appelle Neela, je suis la nouvelle professeure de Quidditch. Est-ce ça va?

Blason Serpentard

Neela

Mélian marchait lentement vers le lieu des funérailles. Elle profitait des douces caresses du vent sur son visage. Cela lui faisait tellement de bien. Elle se sentait légère et laissait aller ses pensées qui se dirigeaient vers des points différents, sans pourtant prendre forme dans son esprit. Elle avançait lentement et gardait toujours les yeux clos. Redoutant de foncer dans un quelconque objet, la Directrice ouvrit les yeux. Ses pupilles d'un vert émeraude s'illuminèrent lorsqu'elles rencontrèrent les rayons flamboyant du soleil.

C'est en ouvrant ainsi les yeux que la jeune femme aperçût où elle se trouvait. Elle avait su s'orienter parfaitement et elle se trouvait à la lisière de l'entrée du cimetière. Ne voulant pas diminuer la confiance qu'elle avait prit en route, elle décida de faire le contour du carré de pierres tombales. Elle se rendrait donc vers l'autel en empruntant le petit sentier de droite. Des arbres masquaient la petite estrade où se trouvait déjà un bon nombre d'élève et des gens du ministère. C'est lorsque la jeune femme dressée de rouge et de noir tourna le coin faisant place à un décor remplit de personnages de toute part que Mélian s'arrêta.

La Gryffondor regarda chaque personne présente une à une. Toutes avaient un petit sourire qu'elles tentaient de garder malgré la grande tristesse qui se lisait sur leur visage et qui s'imaginait dans leur coeur. Cela renversa la jeune femme qui ferma de nouveau les yeux. Elle prit de grandes inspirations et expira lentement. Elle ouvrit les yeux et avança lentement.

* Tout est sous contrôle, tout va bien se passer. Tu vas voir, ce n’est pas si difficile. Courage ma vieille!*
*Merci de m'encourager … pour une fois...*
* De rien!*

Mélian avança quelques minutes parmi tout les gens présent. D'un signe de tête, d'un signe de main, d'un petit bonjour, elle saluait les élèves qui lui faisait signe. D'après ce qu'elle pouvait en conclure, elle était la première Directrice sur les lieux. Cela la tracassa un peu, mais la jeune femme prit une grande inspiration et tout alla mieux. Elle aperçut enfin un visage familier qui était ravi de la voir. En effet, à la première rangée des nombreuses chaises, le professeur de Botanique, Yan, lui envoyait la main et l'invitait à venir le rejoindre. Offre qu'elle ne pu refuser. Comme la Gryffondor faisait un pas vers son collègue, elle fut interceptée.

- Désolée de vous dérangé mademoiselle, mais je cherche l'une des trois directrices adjointes ou Monsieur Naël. Le Ministre voudrait parler avec l'un deux. Si vous pouviez en faire le message.

Mélian resta figée, le Ministre de la Magie se tenait là, devant elle, en personne et de plus, il lui adressait la parole. Jamais elle n'aurait cru que cela puisse être possible. Elle rougit légèrement et se dit que les bonnes manières seraient de mises ici. Elle fit alors une petite courbette et prit parole.

- J'ai crains à vous dire, monsieur le Ministre, que votre message s'arrêtera avec moi. Je me présente, je suis Mélian Rayanelle, nouvelle Directrice de la noble maison qu'est Gryffondor. La jeune femme lui tendit la main. En effet, j'ai remplacé Mlle Valandra il y quelques jours. Je suis enchantée de faire votre connaissance et espère que je serais à la hauteur. Que puis-je faire pour vous?

Elle se tourna vers Yan qui l'attendait toujours en lui faisant des signes. Elle dit d'un léger signe de tête qu'elle était avec le Ministre et qu'elle viendrait le rejoindre après sa discussion. Puis, elle reporta son attention sur l'homme important devant elle. Il la regardait. Comme s'il essayait de l'analyser. Il devait faire ce petit test à tout le monde. Il savait peut-être voir qui était bon et qui qui ne l'était pas. Mélian resta donc là, à attendre une réponse. Après un moment, le Ministre s’exclama enfin.

- Heureux de faire votre connaissance également, Milady. Comme vous le savez, je suis Adrian Kowal, Ministre de la Magie.

Il lui serra la main qu’elle lui avait tendu et lui fit un baisse main. À ce geste, la Gryffondor rougit. Ce n’était quand même pas n’importe qui, qui lui avait baissé la main. Quand le Ministre relâcha sa main, elle la ramena doucement vers elle. Puis, elle écouta les nouvelles paroles de cet homme important.

- Pour répondre à votre question, c’est que j’aimerais savoir un peu plus la raison du décès de ce cher Voldemort. Est-ce que vous pouvez m’éclairez mademoiselle Rayanelle?

La question que lui posa le Ministre la laissa bouche bée. Elle ne savait pas trop comment dire ce qui s’était produit dans les cuisines lors de la mort du défunt directeur, bien que le Maître des Sortilèges en avait fait le récit. Il aurait fallu que ce soit à Loona ou à Nathaniel qu’il pose cette question, mais ce n’était pas le cas. Elle devait donc répondre. Nerveusement, elle se tortilla les mains et répondit calmement.

- Je vais faire de mon possible cher Ministre car je ne sais pas beaucoup les évènements qui sont survenues à la mort de Voldemort. Je n’y étais pas présente, ce que je me compte chanceuse, voir mon directeur mourir sous mes yeux, je crois que j’en serait point été capable. Je vous dirais pour connaître les faits, d’attendre que mon collègue Monsieur Naël, Directeur de Serdaigle arrive. C’est lui-même qui a fait l’annonce de la tragédie d’il y a deux nuits. Je crois qu’il serait en mesure de vous répondre.

La jeune femme espéra que se réponse sache plaire à Adrian. Elle ne voulait pas paraître hors de son affaire ou quoique ce soit, mais elle ne réussirait pas à tous redire ce qu’avait raconter Nathaniel la veille. Comme elle pensait à lui, Nathaniel fit son entrée aux funérailles. Mélian eut le premier réflexe de détourner le regard. La jeune femme sentait qu’elle l’avait choqué et ne voulait empirer les choses. Puis, elle releva la tête et fit lui fit signe de s’avancer vers elle. Il marcha donc vers le Ministre et la Directrice. Arrivée, la Gryffondor fit les présentations.

- Le voici justement. Monsieur le Ministre, je vous présente Nathaniel Naël. Nathaniel, monsieur Adrian Kowal, Ministre. Bien que j’apprécie votre présence cher Ministre, l’un de mes collègues désire s’entretenir avec moi. Maintenant que le Directeur de Serdaigle est là, il pourra aisément répondre à vos questions. J’espère avec l’honneur de vous reparler avant votre départ. Elle fit une petite révérence et se tourna vers le Serdaigle. Nathaniel!

Sur un mouvement de tête, elle quitta les deux hommes. Elle avait dit le nom de celui qu’elle aimait un peu froidement. Mais, c’était plus pour elle-même que pour le Serdaigle. Elle avança vers Yan qui l’attendait patiemment sur sa chaise. Lorsqu’elle arriva devant lui, elle prit place à ses côtés en se laissant presque tomber. Elle prit son visage dans ses mains et respira longuement. Cette situation ne pouvait plus durée, elle devait savoir ce qui se passait avec le métamorphomage et elle aurait besoin de Loona. La jeune femme attendrait bien sûr que le deuil son moins présent dans l’esprit de la Serpentard pour lui redemander ce qui se passait avec le plan. Aux bouts de quelques minutes, Mélian leva les tête et regarda Yan.

- Bonjour! Désolée, je parlais avec le Ministre, je ne pouvais pas le laisser là. Maintenant, tout va bien….Nathaniel est là...

Sans qu’elle puisse s’en empêcher, elle porta son regard sur le Serdaigle. Il semblait plus serein, plus triste par la mort du Directeur. La nuit avait du avoir raison de lui…La Gryffondor reporta son attention sur le Poufsouffle à ses côtés.

- Alors, vous vouliez me parler?