Méditations du silence...

Des bruits de pas sur un sol glacé où résonne l'appel éternel de ces pierres intemporelles. Le bruissement du doux tissu d'une robe frottant sur ces mêmes dalles. Le claquement d'une cape virevoltant au gré des mouvements répétitifs d'aller-retour des jambes. Soudainement, d'autres pas que les siens sur le plancher, d'autres robes frottent les dalles, d'autres capes claquent...

Il n'est plus le seul à marcher ici, il est rendu dans le Hall. Non loin se dressent les sabliers des maisons où le sable attend, immobile. Une rotation de la tête, c'est maintenant les grandes portes qu'on aperçoit. Près de ces portes, des bancs. Déplacement à nouveau vers ce banc . On fléchit les genoux, on s'installe, lisse la robe, ajuste le bandeau. Les yeux vagabondent, s'attardant sur gens qui vaquent à leurs occupations, fixent un instant ce mur, là bas, ce mur vide. En maintenant ils fixent les bannières des différentes maisons.

Les maisons... Analogie nouvelle à ce mot depuis quelques temps, tout un bouleversement, le monde qui change d'un coup...

Ô, toi , le temps, toi qui nous entraine inexorablement dans une incroyable entropie où pratiquement tout est possible, que me prépares-tu maintenant? Flots infinis des faibles remous de notre existences... Que fais-tu de nous? Ne prends tu jamais de repos?

Pensées existentielles aux tendances philosophiques, un sorcier assis sur un banc dans un Hall aux échos magiques infimes résonances de l'activité arcanique qui a lieu dans ce château...

C'est ici que Kettil se trouvait, essayant encore, après quelques temps, de comprendre ce nouveau monde qui s'imposait à lui...

Invité

Ivy quitta la Grande Salle après avoir donné sa présence aux directeurs pour cet été. À sa grande surprise, la jeune fille constata que l'éternel chaos qui semblait régner dans la Grande Salle jour après jour lui donnait légèrement mal à la tête.

La Serpentard arpenta les couloirs vide de l'école sans but précis, à part que de trouver un brin de tranquilité. Ivy s'émerveilla à la découverte de cette nouvelle partie d'elle même, qui auparavant, ne cherchait qu'à se trouver au beau milieu de l'action...pour encore se retrouver seule une fois l'événement terminé.

*Une partie de moi même veut apprivoiser cette solitude*, spécula alors la jeune fille, * je dois à présent trouver ma force dans ces couloirs déserts au lieu d'y voir sans cesse ce que je m'efforce d'être sans y parvenir*

Ivy leva les yeux et pris conscience que son vagabondage l'avait entraîné dans la Salle des Sabliers, ou se tenaient les bannières des quatres Maisons, immémoriales, imperméables à toute activité extérieure. La jeune fille entendit l'echo au loin des autres salles, qui grouillaient encore d'activté et reposa son regard sur un jeune homme, assis sur un banc l'air pensif.

Ivy lui sourit.

*Il me semble que je ne suis pas la seule à rechercher le clame*, se dit Ivy.

Les mouvements entropiques des autres entités habitant cette école tourbillonnaient autour de Kettil, comme les eaux tumultueuses d'une rivière sur un affleurement rocheux. Le passage incessant des êtres le laissait intact, il était insensible au pouvoir dégradant du temps, c'est à peine s'il existait, son âme s'était pratiquement détachée de son corps, il regardait d'un air désabusé ces enveloppes charnelles et physiques qui les retenaient prisonniers sur cette terre.

Des ondes trop fortement dirigées contre lui le firent redescendre brusquement dans cette prison de chair, incarnation physique de sa pénible existence.

-Et bien, je pourrais bien dire que vous avez troublé le mien.

Réalisant la brusquerie de sa réaction, il se ravisa et reprit:

-Mais qu'importe, asseyez-vous, vous qui cherchez le calme. La paix intérieure ne peut se trouver en restant debout...

Il regarda la jeune femme aux cheveux noirs de jais de son regard étrange qui ne donne jamais l'impression qu'il te voit, que tu est simplement transparent et qu'il ne s'aperçoit a peine de ta présence en lui présentant la place à côté de lui...

Invité

Ivy haussa les sourcils, puis sourit interireurement. Jusqu'à très recemment, elle ne croyait pas qu'il y avait des gens dans son style à Poudlard.

La Serpentard pris place sur le banc à côté du jeune homme et une pensée lui vient soudain à l'esprit: comment avait-il su qu'elle cherchait le calme? Mais peut-être avait-elle aussi ouvert son esprit à son silencieux compagnon sans s'en rendre compte (chose qui lui arrivait de plus en plus fréquemment, quoique les autres ne s'en étaient jamais aperçus).

Citation :: Mais qu'importe, asseyez-vous, vous qui cherchez le calme. La paix intérieure ne peut se trouver en restant debout...

- C'est bien vrai, approuva Ivy, quoique je suis en quête de paix intérieure depuis tout récemment, alors je ne pourrais pas savoir avant d'essayer.

La jeune femme se tut quelques instant et laissa le silence de l'endroit l'envelopper. Elle soupira d'aise, sentant le passage réconfortant du temps filer sous ses doigts.

*Étrange chose que le temps...*,pensa Ivy, *Il peut vous rendre fou autant qu'il peut vous réconforter*

- Oui...murmurra-t-elle, tout cela est bien étrange...

Tout sourire, le jeune irlandais regarda la jeune femme s'asseoir à son côté. Il la regarda un moment la sentant plonger dans les étendues inexplorables du temps, il la vit se laisser entortiller dans les longs et tortueux tentacules du silence, se laissant emporter par le courant infagable de l'entropie de la vie.

Il songea à cette rencontre, à cette conversation si rapidement finie... Comment avait-elle donc commencé, cette conversation? Ah oui, ses souvenirs s'éclaircissent, c'est lorsqu'elle lui avait parlé de sa quête du calme. Mais, lui avait-elle réellement parlé? Plus il se souvenait de la sène, moins il était sûr qu'elle avait prononcé ces mots. Il ne se souvenait pas d'avoir vu ses lèvres bouger. L'avait-il donc entendue parler? Un autre détail de ses pouvoirs de magiciens qu'il n'avait pas découvert?

Mais non, c'était impossible, ça aurait du lui arriver avant si c'était le cas. Il avait dû réussir à capter ces bribes de pensées lors de sa méditation. Oui ça devait être cela, il avait réussi à atteindre un niveau de méditation très intense qu'il avait rarement réussi à atteindre auparavant. Son esprit avait du se détacher de son corps à tel point que ces pensées dirigées directement vers lui avaient, en plus de le sortir de sa torpeur, réussi à se transmettre à lui...

À nouveau elle le sortit de ses pensées, mais cette fois elle remua les lèvres pour ce faire:

- Oui...murmurra-t-elle, tout cela est bien étrange...

-Qu'est-ce qui vous trouble ainsi? Si je peux me permettre de demander bien sûr.

Invité

Ivy sourit à nouveau.

- Bon je parle toute seule maintenant...Désolée d'interrompre votre méditation, mais puisque vous demandez, je m'interrogeais sur le temps. Je ne sais pas pourquoi, mais ici on peut le ressentir couler, comme si chaqure grain de ces sabliers nous filaient entre les doigts. Et je me disais que le temps était un phénomène vraiment étrange. Parfois, il peut nous rendre fou, mais il peut nous réconforter aussi, comme en ce moment. Je suis venue en recherchant la paix intérieure...ou essayant d'apprivoiser ce silence que j'ai toujours essayé de fuire...

Ivy s'interrompit brusquement:

- Désolée, dit-elle. Je ne sais pas pourquoi je vous dit tout ça...C'est une des mauvaises habitues dont j'essaie de me débarrasser: je parle et je parle...Je crois que ça ennuie les autres.

La Serpentard observa le jeune homme. Elle l'avait vu en transe quelques secondes auparavant et mourrait d'envie de lui demander comment il faisait, mais craignant de se montrer indiscrète, preférà se renfermer dans ses pensées pour le moment.

Le regard de Kettil redevint alerte et vivant, et quittèrent leur imobilité une autre fois lorsqu'il sortit de sa méditation:

-Bah, ce n'est pas grave,ça fait toujours du bien d'entendre une autre voix que la nôtre, surtout quand c'est une voix amie.Mais vous avez bien raison, le temps est bien mystérieux, mais je crois que ses secrets doivent le rester, secrets. Ce n'est pas un savoir que devraient posséder les mortels tels que nous...

Le visage sérieux de Kettil se muta soudainement en un grand sourire quand il réalisa qu'il ne connaissait même pas le nom de son interlocutrice:

-Et bien,parlez tant que vous voulez, mais je ne me souviens pas que nous nous soyons présentés. Alors je me présente, Kettil O'Paddy de Serdaigle, me permettez vous de vous demander votre nom?

Invité

Ivy sourit à son tour:

- Bien sur!, se rappela-t-elle soundain. Les présentations...ce que je peux avoir la tête ailleurs... Ivy O'Connor, Serpentard. Enchantée de vous connaître, Kettil. Et je crois que vous avez raison pour le temps. Après tout, que feraient des gens comme vous et moi si le schéma temporel dans son intégralité nous serait révélé? Je crois qu'une telle chose nous changerait éternellement et que nous ne pourrions plus supporter la compagnie des autres ensuite, puisque tout ce savoir deviendrait un fardeau trop important. Alors peut-être que notre ignorance des Grands principes se révèlerait en fait comme un don.

La jeune fille se replongea dans ses pensées quelques instants, pour en resstortir presque aussitôt:

- Seriez-vous nouveau à Poudlard? Il me semble que je ne vous ai jamais remarqué auparavant.

-Oui en effet, mon arrivée ici est très récente, il n'y a rien de surprenant au fait que vous ne m'ayez pas vu auparavant, il serait plus juste d'affirmer le contraire. Vous avec devancé mes prévisions, Ivy, je croyais qu'il aurait fallu plus de temps pour que quelqu'un réalise ma présence, je suis d'un naturel plutôt...discret. Ou du moins, avant d'apprendre à me connaître.

Toujours souriant, le visage comme figé dans ce masque joyeux qui dévoile toutes ses dents, Kettil hocha de la tête en disant:

-Je ne me trompe pas si je me permet de déduire que vous êtes ici depuis un bon moment alors, si vous prétendez avoir vu tant de gens, n'est-ce pas?

Invité

En fait, je ne suis qu'arrivée à Poudlard il y a quelques jours.", fit Ivy qui souriait toujours. "J'ai rencontré quelques personnes ici, mais la plupart des gens que j'ai connus viennent de Drumstang, ou j'ai étudié durant quelques années. On m'a transféré ici tout récemment. Je crois le directeur (et les professeurs) croyaient que Poudlard serait mieux pour moi...et moins dangereux.", ajouta-t-elle avec un clin d'oeil en coin à Kettil.

Ivy observa celui-ci, qui semblait plongé dans une transe.

"Oui vous semblez plutôt discret.", repris-t-elle, "mais puisque je suis entrée ici par le plus pur des hasards et que vous étiez la seule personne présente, il s'avérait un peu difficile de ne pas vous remarquer. Vous venez souvent dans cette salle?"

-Vous voyez,je ne suis ici que depuis peu, mais c'est un coin calme que j'ai tout de suite repéré. C'est toujours utile de connaître un endroit tranquille pour se réfugier loin des troubles extérieurs...

Ces dernières parole furent appuyées d'un regard amusé vers la Serpentard, un sourire moqueur au coin des lèvres.

-Vous dites que c'est moins dangereux ici, mais quel danger pesait sur vous lorsque vous étiez étudiante à Durmstrang? Pourquoi Poudlard serait plus sécuritaire que votre ancienne école?

Invité

Ivy haussa les sourcils et lui renvoya un sourire moqueur:

" Les troubles extérieurs? Et cela ne voudrait pas dire moi par hasard?"

La Serpentard lui jeta ce même regard appuyé et poursuivit en lui parlant de Drumstang:

" Bien, à Drumstang, on est beaucoup moins encadré qu'à Poudlard", lui expliqua-t-elle. "Et les Professeurs nous poussent à explorer la magie par nous-même, même s'il s'agit de sorts pas très recommandables ou pas très appropriés à notre âge."

Ivy s'arrêta, s'interrogeant si elle devait continuer ou non: quelle réaction aurait Kettil lorsqu'il saurait? La jeune fille se dit qu'elle n'avait qu'à tenter l'expérience. Après tout, ce ne serait pas la première fois qu'on la rejeterait et Ivy refusa tout net d'admettre que cela la rendrait triste.

"Dans mon cas," poursuivit-elle, comme si rien ne s'était passé, "j'avais un immense talent pour... la... magie noire. J'ai fait des trucs... quand j'y repense, ça me donne des frissons... il n'y avait aucune limite à mes capacités. Mais j'ai repoussé ces ténèbres, car aucun savoir ne vaut cela. Maintenant, j'essaie de devenir un Animagus."

La Serpentard ce tut, essayant de déceler la réaction de son compagnon.

Réel reflet de ses pensées, le visage de Kettil s'amusa de la réaction de la Serpentard, mais reprit son sérieux lorsqu'elle aborda le sujet des études:

-C'est vrai que nous sommes très -trop?- encadrés ici. Mais je ne m'en plaindrai pas, j'aurais du mal à organiser mes études, je veux tout apprendre en même temps.

Le regard troublé par la forte hésitation de son interlocutrice, l'Irlandais attendit posément la suite du discours d'Ivy, acceptant d'avance le fait qu'elle préfère garder pour elle ce qui lui titillait l'esprit à ce point.

Puis elle se lança, et à la grande surprise de Kettil, lui avoua ce qu'elle avait sur le bout de la langue. Elle devait s'attendre à quelque chose de plus frappant comme réaction, au contraire, il exprima clairement sa curiosité :

-De la magie noire? Tu a déjà lancé des sorts de magie noire? Est-ce que c'est très différent de la magie...comment on l'appelle? Normale? Mais est-ce que ça fait des picotements?Enfin...Si tu as le droit de me parler de ça...

Après un temps de marche, les filles arrivèrent enfin dans le hall d'entrée. Il y avait déjà deux élèves qui y parlaient. Mary aperçut aussitôt un Serdaigle qu'elle ne se rappelait pas d'avoir déjà vu auparavant. Il y avait tellement d'élèves. Alors, elle se dirigea vers lui et s'adresse d'un ton doux à ce dernier.

- Bonjour! Je m'appelle Mary et je fais également partie de la maison de Serdaigle. Je me disais que je ne t'avais jamais vu, tu es en quelle année? Oh, pardonnes-moi si je suis trop curieuse... je suis un peu comme cela , dit-elle en rougissant légèrement.

Sur ces mots, la Serdaigle attendit une réponse du jeune homme.

Sursautant légèrement à la voix de la Serdaigle, Kettil essaya de répondre en bafouillant à sa question: il ne s'attendait pas à se faire interpeller à ce moment précis...

-Je...Tu...une chose à la fois...Un, je m'appelle Kettil et je suis en première année...Deux, ou peut-être trois, tu n'est pas trop curieuse, c'est normal de vouloir connaître ses camarades. Ravi de tu connaître!

Déchiré entre les deux conversations, attendant une réponse des deux côtés, Kettil, confus, ne savait plus vers qui se tourner et passait d'un visage à l'autre dans l'espoir d'un signe quelconque d'une réponse proche...

Mary fût ravie de voir que le jeune Serdaigle ne l'a trouvait pas trop curieuse. Il disait même que c'était normal.

- Ravie de faire ta connaissance également Kettil. Pour ma part, je suis en cinquième année. Si jamais tu as des problèmes, tu pourras toujours venir me voir à la table et me poser des questions. Cela me fera plaisir de t'aider.

Mary souriait au Serdaigle et se remit à parler.

- Alors, comment trouves-tu tes cours jusqu'à maintenant? Est-ce que tu as déjà une matière préférée?

Mary attendit donc une réponse du jeune homme.

Kettil garda avec soulagement son regard sur Mary, elle avait maintenant priorité sur Ivy. Encore mieux, elle semblait dévouée à lui permettre de vivre une bonne année scolaire. Il répondit avec un sourire et la laissa terminer sa phrase.

-Oh tu sais, tout ça est très nouveau pour moi, je ne comprends pas tout ce qui se passe... Mais j'aime bien le cours de défense contre les forces du mal, et le cours de soins aux créatures magiques m'a l'air plutôt prometteur. Dis-moi...c'est difficile d'arriver en cinquième année? Il faut être super doué, ou bien c'est à la portée de la majorité du monde?

Cette journée étant décidément propice aux bonnes rencontres, Kettil se réjouit d'avoir autant de veine, ce n'est pas tous les jours que des étudiantes de cinquième vont venir lui parler si gentiment!

Mary écouta attentivement le jeune Serdaigle. Après tout, elle l'avait dérangé dans une conversation avec une autre fille. Cependant, la conversation semblait quelque peu inactive quand elle était arrivée, d'où le fait qu'elle s'était permise de la coupée. Cela ne semblait pas déranger Kettil qui se donnait à coeur joie de répondre à sa collègue de maison. Il ne comprenait pas tout ce qui se passait étant donné que c'était nouveau, mais il affectionnait déjà le cours de Défense contre les force du mal, un classique pour les premières années et les Soins aux Créatures Magiques. Il devait donc s'intéresser aux créatures. Mary resta un peu surprise de la question qui lui posa.

- Dis-moi...c'est difficile d'arriver en cinquième année? Il faut être super doué, ou bien c'est à la portée de la majorité du monde?

La Serdaigle prit un temps pour y réfléchir. Avait-elle vraiment trouvé cela difficile se rendre jusque là ou non? Elle finit par expliquer sa réflexion.

- Eh bien, je dirais que c'est différent pour chacun. Il y en a qui ont une facilité général et d'autre que certaines matières sont plus difficiles que d'autres. Par contre, si tu réussis à donner le meilleur de toi-même, je suis certaine que tu arriveras en cinquième année sans même t'en avoir rendu compte. Bon, peut-être un peu vu les examens, mais ce n'est quand les B.U.S.E. Parlant de cela, j'ai hâte de voir ce qui en adviendra pour moi. Je vais devoir travailler fort toute l'année. Mais, je suis certaine qui me restera un peu de temps pour t'aider si tu en as besoin. C'est pratique d'avoir quelqu'un pour d'aider. Tu veux savoir autre chose?

Mary était assez fière de sa réponse. Elle espérait seulement que cela avait aidé le Serdaigle à se faire une petite idée. Elle attendit donc sa réponse avoir un magnifique sourire accroché aux lèvres.

*Une réponse simple, sans trop d'élaboration. Valable, donc considérable comme une opinion fiable...*, voilà la pensée qui traversa fugitivement l'esprit du jeune irlandais. Mais le visage souriant de son aînée lui fit vite oublier ses pensées plus ou moins cyniques.

-Tu veux donc dire que tu serais prête à m'aider si jamais je rencontre des difficultés dans un de mes cours? Je ne m'attendais pas à tant de sollicitude si tôt après mon arrivée!

C'est vrai, Kettil était habitué à l'attitude des jeunes de sa ville natale, qui s'approchait de l'instinct de survie, le chacun pour soi. Alors quelqu'un qui offre son aide, comme ça, spontanément, sans rien demander en retour, voilà quelque chose de splendide pour avancer dans l'année.

Mary eut un petit rire après la réponse de Kettil. Si elle lui proposait son aide, c'est qu'elle le ferait. Il ne devait pas être habitué à ce genre de proposition pour répondre de la sorte. Mais bon, sans plus ce faire attendre, Mary répondit.

- Euh bien, si je t'aiderais. Quoi de mieux qu'avoir de l'aide dès le début. Ainsi, tu es certain que dès que tu ne comprends pas, tu auras de l'aide! Puis, vu que nous sommes dans la même maison, cela serait d'autant plus facile. On pourra ce voir à la table dans la Grande Salle et dans la salle commune. Puis, sache que tu pourras venir quand tu voudras. Même si je parle à d'autre personne, ne te gênes surtout pas pour venir me le demander. Peut-être je te demanderais d'attendre un peu, le temps que je termine ma conversation, mais je ne te dirais jamais non. Ça, c'est certain! Alors, tu as besoin d'aide?

La Serdaigle attendit une fois de plus que le jeune homme lui réponde.

*Décidément cette fille là est un cadeau du ciel, je n'aurais pas pu mieux tomber! Elle a vraiment grand coeur...*

-Et bien merci, mais pour l'instant je n'ai pas besoin d'aide dans aucun de mes cours, mais si tu as des gens à me présenter, je crois que je serais ravi d'étendre mon réseau de connaissances!

Il était décidément de plus en plus surpris par cette fille qui lui proposait son aide alors qu'elle vient juste de le rencontrer.... Peut-être que tout le monde ici est comme ça...ou pas...

Mary regardait le jeune avec un grand sourire. Il paraissait si déboussolé d'une soudaine attention envers lui, ce qui faisait un peu rire la Serdaigle. Bien qu'il n'avait pas besoin d'aide maintenant, il l'a remerciait déjà pour la bonne intention. Sur quoi, Mary lui dit que c'était tout à fait normal d'aider ses camarades de maison. Puis, elle décida de faire plus ample connaissance.

- Alors, maintenant que je connais ton nom, ton âge et ta maison, d'où est-ce que tu viens? Tu sembles avoir un petit accent qui n'est pas d'ici.

Espérant ne pas l'avoir offusqué, Mary le regarda avec un très beau sourire qui en disait long sur sa volonté à vouloir apprendre à le connaître.

*On dirait que je n'ai pas fini d'en entendre parler, de l'accent...Je vais m'y faire, et ils vont devoir s'y faire aussi!*

- Je viens de Killarney, en Irlande. Y en a qui disent que le diable est mort, et enterré à Killarney. Oauis, C'est de la que je viens... Et toi, tu es du coin, ou bien t'est nouvelle dans le pays toi aussi?

Kettil était de plus en plus intrigué par cette fille complètement dénuée de mauvaises intentions, elle le fascinait de plus en plus...

Mary sourit lorsque le jeune homme lui répondit. Ainsi, il était irlandais, c'était très intéressant de voir que plusieurs nationalité se retrouvait dans l'enceinte du château. Cela permettait de pouvoir apporter de leur culture et des différents points de vue sur les choses. C'est donc le sourire toujours aux lèvres que la Serdaigle lui répondit.

- Cool, un irlandais! C'est la première fois que j'en rencontre un. C'est super! Moi, je ne suis pas très originale, mais je viens effectivement du coin. Cependant, ce fût un choc de venir vivre au château, car je suis la première sorcière de la famille. Toute ma famille est moldue et j'ai sauté de joie en apprenant la nouvelle. Sinon, comment est ta famille? Sorciers, moldus?

Une fois de plus, après avoir posé une question, la Serdaigle attendit silencieusement une réponse.

*Ah, je ne suis donc pas le seul ici qui vienne d'une famille de...comment elle a dit? Moldus? Et bien au moins je connaitrai quelqu'un quelqu'un pour m'expliquer les coutumes locales. Reste à voir si la moitié de tout ce que j'ai entendu sur les anglaises est vrai...*

- Tu me rassures, moi aussi je viens d'une famille de moldus, et rien n'est pareil ici... Y a encore des truc que j'arrive pas a comprendre, comme les balais volants, ça dépasse l'entendement! Mais bon, je suppose qu'on s'y fait à la longue, ça a dû être comme ça pour des centaines de gens avant moi de toute façon.

À demi perdu dans ses pensées, Kettil observait Mary un peu plus attentivement, remarquant ses yeux d'un vert impressionnant et se demanda bizarrement si elle les tenait de sa mère dou de son père...